L'ARS ordonne la fermeture d'un centre «low cost»
 

04/02/2016

L'ARS ordonne la fermeture d'un centre «low cost»

Une inspection surprise dans un des trois centres Dentexia de Lyon a constaté « qu’il n’y avait pas les mesures sanitaires nécessaires » à l’exercice et a demandé sa fermeture immédiate.

C’est le cabinet du préfet qui a informé le tout nouveau président de l’URPS (Union régionale des professions de santé) des chirurgiens-dentistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Marc Bathélémy (FSDL), de la fermeture d’un centre « low cost » à Lyon. Une inspection surprise menée par l’ARS dans un des trois centres Dentexia de Lyon le 25 janvier a constaté « qu’il n’y avait pas les mesures sanitaires nécessaires » à l’exercice et a demandé sa fermeture immédiate, rapporte Marc Barthélémy, satisfait de cette décision qui marque une étape dans le combat contre les centres « low cost ».

Car depuis plus de deux ans, l’URPS fait remonter auprès de l’ARS les dérives de ces centres : des campagnes de publicité agressives, la fermeture le mercredi pour ne pas soigner les enfants, la pratique d’actes essentiellement à forte valeur ajoutée, des travaux pré-financés par les patients mais non réalisés… Le conseil de l’Ordre départemental a ainsi reçu les plaintes d’une trentaine de patients « grugés ». Et pourtant « le dossier piétinait », raconte le nouveau président de l’URPS qui recueille aujourd’hui les fruits de l’action de ses prédécesseurs.

Une action conjointe discrète

C’est une audience à la préfecture de la région le 27 novembre dernier qui a en effet permis ce dénouement. Philippe Balagna (CNSD) est encore président de l’URPS pour quelques jours (jusqu'aux élections du mois de décembre). Il travaille depuis plusieurs années en binôme et dans la discrétion sur ce dossier des « low cost » avec Eric Lenfant (FSDL), une autre membre de l’URPS. Tous deux se présentent à la préfecture, accompagnés du président départemental de l’Ordre. « Nous avons défendu nos arguments, alerté les pouvoirs publics sur les risques encourus et avons sans doute été suffisamment convaincants », se souvient Philippe Balagna. Car le résultat ne se fait pas attendre. La préfecture saisit l’ARS qui est donc intervenue par surprise sur les lieux. « Si des problèmes d’hygiène ou de sécurité étaient observés par les inspecteurs de l’ARS, cela pouvait donner le pouvoir au directeur de fermer le centre. Jusqu’à présent aucun problème pour les patients n’avait été acté. Il faut croire que les inspecteurs ont découvert des éléments suffisamment probants dans ce centre Dentexia du 6e arrondissement pour décréter une fermeture immédiate. ».

« C’est parce que depuis des années nous avons mis en place une logique d’action discrète, souterraine et en partenariat, en transcendant les clivages syndicaux que nous sommes arrivés à ce résultats », se félicite Philippe Balagna.

ACD


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