SPECIALISATION
 

31/03/2016

SPÉCIALISATION : la marche forcée de la diversification d'une profession

Estimant répondre à un besoin de santé publique, nombre de chirurgiens-dentistes revendiquent une reconnaissance de leur spécialité par une structuration de leur disciple. Toutefois, seules trois spécialisations sont aujourd’hui possibles.

À l’instar de leurs voisins européens, les praticiens français sont de plus en plus nombreux à pratiquer en exercice exclusif, l’une des disciplines de l’art dentaire : parodontistes, endodontistes, implantologistes, pédodontistes, ou encore occlusodontistes… Qu’ils soient poussés par une technicité croissante des soins, motivés par des impératifs économiques ou avant tout, passionnés par un nouveau défi intellectuel.
Paradoxalement, en dépit de leur performance et du succès qu’ils rencontrent auprès de leurs patients, ces praticiens sont condamnés à œuvrer dans l’ombre. Pas question de visser une plaque affichant leur compétence spécifique, encore moins d’en faire état de manière exclusive sur leur site internet. Leur existence de spécialiste n’est pas reconnue par une réglementation qui ne prévoit que trois spécialités : l’orthopédie dento-faciale
(ODF), la chirurgie orale et la médecine bucco-dentaire.
Ces restrictions n’empêchent pas ces praticiens « à compétence spéficifiques » d’évoluer aisément dans le
« biotope » dentaire grâce à leurs réseaux de confrères.

Pour autant, la situation devient insoutenable au regard des enjeux de santé publique, notamment de la sécurité du patient. Elle risque d’être aggravée par l’arrivée massive de diplômes étrangers, chacun pouvant se prévaloir d’une « compétence spécifique », sans aucun contrôle.
Face à ces nouvelles menaces, une structuration de leur « spécialité » incluant une participation active des sociétés savantes et du milieu hospitalier, est de plus en plus suggérée par les praticiens. Ce débat de la reconnaissance des spécialités, ne pourra en aucun cas, faire l’économie de la question de la formation, initiale et continue. D’aucuns évoquant même la création d’internats spécifiques.
> Une enquête à retrouver dans le numéro de Clinic magazine du mois d’avril.

Marie Luginsland


Suivez-nous



La lettre d'info

Recevez la lettre d'info
Je m'inscris

Pour visualisez la lettre d'info Cliquez ici