Intelligence artificielle
 
Avenir et rouage

30/03/2018

Intelligence artificielle

Mettre l'intelligence artificielle au service de la santé de demain

Emmanuel Macron a présenté le 29 mars les mesures et les axes de la stratégie nationale en intelligence artificielle (IA). La plupart des points clés de ce programme étaient issus d'un rapport remis la veille par le mathématicien et député LREM Cédric Villani, qui énonce la santé comme l'un des quatre secteurs stratégiques du développement de l'IA, en France.

La France doit s'imposer à l'échelle internationale comme l'un des pays leader en intelligence artificielle, « parce que c’est bon pour le pays et parce que je pense qu’il n’y aucune chance d’en contrer les effets pervers si nous ne faisons pas partie de l’aventure », a déclaré, le 29 mars, Emmanuel Macron lors de la présentation de la stratégie nationale en intelligence artificielle (IA). Ce plan qui prévoit près de 1,5 milliards d’euros de crédits publics et 500 millions d’euros d’investissements repose sur les conclusions du rapport remis le 28 mars, par le député LREM, Cédric Villani.
Le mathématicien propose de construire des synergies entre les structures privées et publiques afin de tirer profit des nombreux talents dont recèle la France et surtout de bénéficier pleinement de l'exploitation automatique des données. Ce gisement est particulièrement important en santé comme l'a souligné Emmanuel Macron, dans son discours de présentation de la stratégie nationale. Afin que la France puisse tirer parti de la richesse représentée par son potentiel en base de données santé, le président de la République a annoncé la création d’un « Health Data Hub ». Cette structure doit valoriser le système national des données de santé en incluant tant les données remboursées par l’Assurance maladie, que les données cliniques des hôpitaux, celles de la médecine de ville ou encore les données scientifiques issues de cohortes.
Comme l'a énoncé Cédric Villani dans son rapport, l'exploitation de ces données devrait permettre, entre autres, de mener des politiques de prévention sanitaire prédictives, plus ciblées et plus individualisées. Ainsi cette mutualisation des données les plus pertinentes bénéficiera à la Recherche et à l'innovation en santé. Elle permettra également d'anticiper sur les demandes en soins et de modéliser plus finement la propagation d'une pathologie, d'en détecter plus rapidement l'apparition, de développer la médecine 4 P (personnalisée, préventive, prédictive, participative), voire de lutter contre les déserts médicaux. Ce chantier de production d'informations et de données de santé pourra être mené en articulation avec le Dossier médical partagé (DMP). Les professionnels de santé sont appelés à jouer un rôle fondamental dans l'expérimentation et l'entraînement de l'innovation de l'IA à des fins médicales dans les conditions réelles, note le rapport sans ignorer toutefois qu'il sera alors nécessaire de clarifier la responsabilité médicale des professionnels de santé, et de transformer les voies d'accès aux études.

Marie Luginsland


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