RESTE A CHARGE ZÉRO
 

25/10/2018

RESTE A CHARGE ZÉRO

Qui supportera le coût ?

Alors que les mesures d'application de la réforme du reste à charge (RAC) zéro sur l'optique, le dentaire et l'audio prothèse sont examinées cette semaine à l'Assemblée nationale dans le cadre du PLFSS pour 2019, les résultats de deux études accusent cette réforme de faire monter les cotisations des complémentaires.

Le courtier Santiane prévoit une hausse moyenne de 9,4% pour les assurés de plus de 60 ans et de 2,5% pour ceux qui ont moins de 60 ans. Mercer estime de son côté à 4,8% la hausse mécanique des cotisations pour les contrats d'entrée de gamme.

Réagissant à ces projections, Agnès Buzyn a réaffirmé « sa confiance dans la négociation qui a eu lieu et dans les engagements qui ont été pris » par les complémentaires « à ne pas augmenter leurs prix et à absorber cette réforme dans les augmentations naturelles qu'elles ont chaque année et dans leurs coûts de gestion ». Elle a rappelé que le coût de la réforme est pris aux trois quarts par l'assurance maladie. Le premier comité de suivi du RAC zéro sur l'optique, le dentaire et l'audio prothèse se tiendra au mois de décembre, a par ailleurs indiqué la ministre. Olivier Véran (LREM,Isère) a dénoncé une « étude au doigt mouillé ». Le rapporteur du PLFSS à l'Assemblée nationale s'est étonné d'une augmentation de 10% des cotisations quand le coût estimé du RAC zéro pour les complémentaires s'élève à 250 millions d'euros alors que les prestations des complémentaires atteignent 54 milliards d'euros.

En attente du « taux de recours »

Mesurer le coût du RAC zéro est prématuré pour la FNMF (Fédération nationale de la mutualité française) car le coût « dépendra du taux de recours au panier RAC zéro ». Les mutuelles donnent cependant plusieurs pistes d'appréciation. Les dépenses en prothèses dentaires pourraient être compensées par une maîtrise des coûts en optique.
L'impact du RAC zéro pourrait être plus fort pour les seniors dont les besoins en prothèses sont plus importants. Pour les salariés couverts par des contrats collectifs qui proposent en moyenne des garanties plus élevées que les contrats individuels, l'impact du RAC zéro devrait être plus faible...

Anne-Chantal de Divonne

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