INFECTIONS LIEES AUX SOINS
 
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27/02/2019

INFECTIONS LIEES AUX SOINS

La Cour des Comptes pointe des insuffisances

Trop peu de signalements, formation à l’hygiène insuffisante, faible taux de vaccination des professionnels de santé, consommation d’antibiotiques excessive…

Dans son rapport pour 2019, la Cour des Comptes pointe les faiblesses de la prévention des infections liées aux soins à l’hôpital comme en ville et émet ses recommandations. La prévalence des patients infectés à l’hôpital reste stable à 5 % depuis 2006, soit 470 000 infections par an, ou 1 patient hospitalisé sur 20. Et ces infections seraient responsables de 4 000 décès par an, constatent les magistrats de la Cour des Comptes.

Responsabiliser

Pour améliorer les résultats, « le besoin de responsabiliser davantage les professionnels se fait clairement sentir », écrivent les magistrats. Cela passe par une formation à l’hygiène jugée insuffisante, surtout chez les médecins. Le volume horaire apparaît plus significatif pendant les études des chirurgiens-dentistes (58 heures en microbiologie – hygiène et stérilisation – immunologie en 2e année). La Cour des Comptes recommande aussi de revenir sur la suspension de l’obligation de vaccination des professionnels de santé en constatant un taux inférieur à 25 % pour le vaccin contre la grippe. Quant au problème de l’antibio-résistance qui fait obstacle aux traitements, la France est toujours parmi les trois pays les plus consommateurs d’antibiotiques en Europe, derrière la Grèce et Chypre, avec 30 doses pour 1 000 habitants, soit le double de la consommation de l’Allemagne.

Enquête sur les infections en ville

Dans sa réponse, la ministre de la Santé indique que Santé Publique France va lancer cette année une enquête nationale de prévalence des infections associées aux soins dans le secteur des soins de ville, comme le recommande la Cour des Comptes « afin de cibler les secteurs à risque et les actions à développer ». Pour éviter les prescriptions inutiles d’antibiotiques, le ministère étudie avec la HAS la possibilité d’intégrer des systèmes d’aide à la décision dans les logiciels métiers des prescripteurs En revanche, Agnès Buzyn ne souhaite pas revenir à une obligation de vaccination des professionnels de santé et préfère « faire confiance au sens de la responsabilité des professionnels de santé ».

Anne-Chantal de Divonne


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