SOINS EN EHPAD DANS LE PUY-DE-DOME
 

08/10/2019

SOINS EN EHPAD DANS LE PUY-DE-DOME

Une expérimentation avec télédiagnostic et unité mobile est autorisée par l’ARS

Un projet de soins bucco-dentaires mobiles pour des résidents d’Ehpad va être expérimenté dans le Puy-de-Dôme. 

L’ARS de la région Auvergne-Rhône-Alpes (ARA) a donné son accord à ce projet piloté par l’URPS et qui entre dans le cadre du dispositif prévu à l’article 51 de la LFSS (loi de financement de la sécurité sociale) de 2018.

À la différence de l’expérimentation qui doit être menée par l’UFSBD dans 49 Ehpad de trois départements (cf. actu du mois de juin), ce projet fait intervenir une unité de soins mobile légère.

Un premier temps de prévention et de bilan est fondé sur la formation des personnels en Ehpad et sur la réalisation d’actes de télédiagnostic. Un second temps réservé aux soins fait intervenir des chirurgiens-dentistes, soit dans un véhicule aménagé et garé à proximité de l’Ehpad, soit au chevet des résidents avec des mallettes et du matériel dentaire portables. La combinaison du télédiagnostic et du déplacement « permet d’augmenter l’efficience de la démarche », estiment l’ARS, l’URPS et l’Assurance maladie dans un communiqué commun.

Pour cette expérimentation prévue pour durer 4 ans, 46 Ehpad ont été choisies dans le Puy-de-Dôme en excluant Clermont-Ferrand et sa banlieue. L’ARS soutient l’aspect financier et organisationnel du dispositif. L’Assurance maladie assure le remboursement des actes de télédiagnostics. Le conseil régional ARA finance une partie du véhicule dentaire.

Un véhicule léger tout équipé


Pour concevoir cette unité mobile légère qui a l’avantage d’être conduite avec un permis VL, 6 ingénieurs ont planché pendant 3 mois. Le résultat, c’est un cabinet miniature qui est « un miracle de technologie », s’enthousiasme Éric Lenfant, président de l’URPS des chirurgiens-dentistes de la région, en comptabilisant « plus de 50 innovations » contenues dans cet habitacle.

De la radio miniaturisée qui envoie les images sur tablette, aux lunettes de détection des amas de cellules cancéreuses, en passant par la détection de lésions carieuses par électro luminescence, sans oublier les mallettes entièrement équipées, y compris de détartreur.

« On estime que 60% des personnes en Ehpad sont à mobilité réduite. Cet équipement évite le transport sanitaire », explique Éric Lenfant. « L’Assistante dentaire est indissociable du véhicule ». Outre sa fonction au fauteuil, c’est elle qui organise les tournées. Et c’est « le chirurgien-dentiste du coin » qui intervient dans chaque Ehpad visitée.

Anne-Chantal de Divonne

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