Le dentaire creuse son sillon à l’hôpital
 

25/11/2020

Le dentaire creuse son sillon à l’hôpital

Les affections de la cavité buccale et des dents sont un des motifs de recours hospitalier en court séjour les plus fréquents en 2018. L’odontologie est-elle pour autant mieux prise en compte financièrement dans les hôpitaux publics ?

Tous âges et tous sexes confondus, les motifs de recours hospitalier en court séjour les plus fréquents en 2018 ont été les maladies de l’appareil digestif, parmi lesquelles les affections de la cavité buccale et des dents représentent une part importante. C’est ce que révèle une étude de la Drees, le service statistique du ministère de la Santé, sur 12 millions de patients, parue en octobre. « Cette étude ne porte que sur les hospitalisations pour court séjour donc une petite partie des soins odontologiques à l’hôpital, note Jean-Noël Vergnes, MCU-PH au CHU de Toulouse. Cependant, ce n’est pas si fréquent, dans ce type de travaux, que l’odontologie soit citée ».
Entre 15 et 44 ans, les motifs de recours liés aux maladies de l’appareil digestif représentent 22 % du total hors maternité. Et parmi eux, 30 % concernent des soins pour dents incluses, particulièrement les dents de sagesse et même les deux tiers de ces soins dans la tranche d’âge 15-19 ans.

L’odontologie est-elle pour autant mieux prise en compte financièrement dans les hôpitaux publics ?

« Les mécanismes de financement des hôpitaux intègrent difficilement l’odontologie pour des raisons de priorisation des dépenses qu’on peut comprendre mais aussi déplorer, regrette Jean-Noël Vergnes. C’est par exemple très difficile d’avoir des budgets pour changer de matériel, notamment les fauteuils. Les budgets nécessaires à l'isolation des fauteuils (pour limiter les risques liés à l'aérosolisation) sont à la fois restreints et longs à débloquer. Ainsi, à Toulouse comme dans d'autres CHU, la crise sanitaire impacte encore aujourd'hui fortement la prise en charge des patients et la formation des étudiants ».

Véronique Hunsinger


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