4 thésés récompensés, 4 sujets de réflexion 
 
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27/01/2022

4 thésés récompensés, 4 sujets de réflexion 

Les prix de thèse nous semblent toujours un peu loin de la pratique quotidienne... Pas toujours vrai ! La preuve avec ces sujets qui, au contraire, permettent de revoir certains concepts ou idées reçues. Julie KABOUS, Léa MASSÉ, Matthieu GROSBORNE et Ludovic SICARD ont été primés lors de l'édition 2021 du prix de thèse ADF/Dentsply Sirona. 

Léa Massé de l’UFR d’odontologie de Bordeaux a été primée pour sa thèse sous la direction d’Odile Laviole sur Les bridges collés cantilever tout céramique dans la gestion de l’édentement unitaire antérieur.

En résumé : Le recours aux bridges collés n’est pas nouveau mais leur conception, design et biomatériaux d'assemblage ont beaucoup évolué. De nombreux auteurs ont montré, d’abord sur des infrastructures en métal, puis sur des infrastructures en céramique, qu’il est possible de coller sur un pilier, une seule ailette, solidarisée de l’intermédiaire. La conception des bridges collés cantilever tout céramique constitue une alternative biologique et biomécanique particulièrement séduisante. Une analyse de la littérature illustrée par 4 cas cliniques montre que ces restaurations collées obtiennent d’excellents résultats cliniques en termes de longévité sur des périodes d’évaluation relativement longues. À l'ère de la dentisterie mini-invasive et de la préservation tissulaire, ces techniques font partie intégrante de l'arsenal thérapeutique des praticiens. Dans des situations spécifiques et clairement définies, les bridges collés peuvent être considérés comme une thérapeutique mini-invasive, efficace et pérenne dans la gestion de l’édentement unitaire antérieur.

C’est Matthieu Grosborne de l’UFR d’odontologie de Paris qui a reçu le 2e prix recherche pour son travail sur L’implication de la pulpe dans les résorptions radiculaires externes : études des mécanismes physiopathologiques de la résorption cervicale externe mené sous la direction de Sybil Vital.

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En résumé : La résorption cervicale externe (RCE) est une pathologie qui aboutit à une destruction des tissus minéraux de la dent par les ostéoclastes. Son mécanisme de survenue reste à élucider et de nombreuses étiologies rapportées nécessitent d’être précisées. La RCE est souvent découverte fortuitement car elle présente peu de symptômes et de signes cliniques jusqu’à des stades avancés, et il est souvent trop tard pour conserver la dent lorsque le diagnostic est posé. Le processus de résorption s’initie au niveau cervical de la dent et nécessite la présence d’une lésion de la couche externe du cément et d’un phénomène inflammatoire, puis se développe au détriment des tissus durs de la dent. Sa progression n’empiète que rarement sur le canal pulpaire, ce qui est corrélé cliniquement à la présence d’une vitalité pulpaire. Alors quelle est l’implication de la pulpe, particulièrement dans la présence d’une couche radio-opaque autour du canal pulpaire qui semble ne pas être résorbée lors des RCE dans la plupart des cas. Cette couche a été étudiée au niveau de sa densité, sa morphologie et sa composition chimique minérale et l’hypothèse qu’un signal émanant de la pulpe pourrait expliquer sa présence nécessite d’être approfondie. Le tissu de réparation qui se forme au sein des lacunes de résorption a été caractérisé comme étant un tissu de type osseux.

Le 1er prix a été décerné à Ludovic Sicard de l’UFR d’odontologie de Paris pour son travail sur Les conséquences dentaires intrinsèques et extrinsèques du syndrome de Crouzon sous la direction de Roman Hossein Khonsari et de Muriel de la Dure Molla. Travaux de recherche sur une pathologie génétique très invalidante touchant les enfants au niveau du massif facial, avec une approche sur la conséquence dans le temps opératoire et la technique opératoire sur l’évolution dentaire et une perspective pour modifier les abords chirurgicaux pour, au-delà de la réhabilitation faciale, aider à ne pas perturber la croissance et l’évolution dentaire.

Julie Kabous de l’UFR d’odontologie de Toulouse a été primée pour un travail de thèse sous la direction Denis Pierron et Rémi Esclassan sur une Histoire évolutive de la maladie carieuse : exemple des populations inuits. Julie Kabous montre que l’état de chasseurs cueilleurs est avantageux en terme de cariologie par rapport à celui d’Homo Sapiens occidental.


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