À Tours, c’est la 1re rentrée en odontologie

« L’ouverture de la nouvelle faculté d’odontologie à Tours est un événement historique » s’exclame le Frédéric DENIS, MCU-PH en Santé publique et responsable de la nouvelle faculté d’odontologie de Tours. « La dernière faculté d’odontologie créée est celle de Brest en 1978 », rappelle-t-il. « Cette création vient rééquilibrer le maillage territorial des facultés d’odontologie en France. C’est une pierre à l’édifice très importante dans le but de les ancrer sur le territoire et de répondre à un besoin démographique ». 

Nommé directeur par intérim de la nouvelle faculté, il est en charge d’élaborer les statuts en vue d’élire le doyen en fin d’année. Les moyens financiers affectés à la nouvelle faculté atteignent environ 3 millions d’euros pour l’investissement facultaire, venant pour un tiers de la métropole, un tiers de la région et un tiers d’investissements sur fonds propres de l’université. Quant à l’investissement hospitalier, il s’élève à environ 5 millions d’euros, en majeure partie financés par le Conseil régional, mais aussi par la métropole et l’État.

RENTRÉE LE 12 SEPTEMBRE

Les locaux de la nouvelle faculté sont situés au sein de la faculté de médecine, « avec une zone administrative, une zone pour les laboratoires de TP et des salles de cours partagées avec la faculté de médecine », précise Frédéric DENIS. « Nous avons cherché à mutualiser au maximum avec la fac de médecine, car les enseignements sont proches et nous voulons créer de l’interdisciplinarité très tôt dans les études », souligne-t-il. Le programme est organisé d’une façon très similaire aux autres facultés. « Nous ne sommes pas partis d’une page blanche et nous avons reçu beaucoup d’aide de la part des facultés de Nantes et Clermont-Ferrand notamment puis nous avons présenté notre projet au conseil de l’Ordre et à l’UNECD », détaille le Dr DENIS.

La rentrée officielle a lieu le 12 septembre et la première promotion accueille 28 étudiants. Ce nombre restera constant pendant 3 ans, avant de passer à 37 pendant 2 ans, puis une 50aine vers 2026-2027. La formation commence avec 7 enseignants cette année et une 20aine à temps plein sont prévus à terme.

Pour Frédéric DENIS, cette nouvelle faculté va être l’occasion de réfléchir au « décloisonnement des formations médicales », mais aussi à l’importance de valoriser le savoir expérientiel des professionnels libéraux. « Je suis favorable à la création du statut de maître de stage universitaire pour les praticiens libéraux. Il est important de sortir la formation des murs de l’hôpital » , estime-t-il.

Le 2 décembre 2021, le gouvernement avait annoncé l’ouverture de 8 nouveaux sites universitaires en odontologie en 2022. Cinq ont d’ores et déjà été accréditées à délivrer le diplôme de formation générale en sciences odontologiques : Tours, Caen, Rouen, Dijon et Besançon. A Amiens, il faudra attendre 2023, tandis qu’à Poitiers et Grenoble, il y aura des sortes d’antennes de la faculté de Bordeaux et de Lyon 1, d’après le journal l’Etudiant.