Améliorer l’ergonomie du travail à 4 mains
 
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01/12/2021

Améliorer l’ergonomie du travail à 4 mains

Lors du congrès de l’ADF qui avait lieu à Paris du 23 au 27 novembre, le Dr David BLANC, chirurgien-dentiste, ergonome et ancien kinésithérapeute a expliqué et montré les bons gestes pour travailler à 4 mains tout en se préservant des troubles musculo-squelettiques.

« Chez les chirurgiens-dentistes, la prévalence des troubles musculo-squelettiques (TMS) varie entre 64 et 93 %. Nous travaillons en ayant mal ! », alerte David Blanc, ancien kinésithérapeute, ergonome, ostéopathe et président d’Ergonomie dentaire.

Et les assistantes ne sont pas épargnées. « 98 % d’entre elles rapportent une douleur dans une région du corps, dont 97 % dans la dernière année et 86 % dans la semaine. La zone la plus touchée est le cou », précise-t-il.

« Lors de notre formation initiale, personne ne nous parle d’ergonomie et ne nous dit comment faire », regrette le praticien.

Afin d’améliorer l’ergonomie et de réduire les TMS, il conseille donc le travail à 4 mains, qui permet d’améliorer sa posture, un meilleur accès visuel, un gain de temps et de rentabilité et une meilleure hygiène. Mais attention à la position du patient !

« Travailler avec un patient haut, à 30 cm de nos yeux, diminue la flexion cervicale. Le travail à 9 h est incompatible avec un patient haut. Cela provoque une interférence entre l’avant-bras du praticien et l’épaule du patient. Le résultat est une abduction de l’épaule du praticien. Il est donc préférable de travailler à 12 h, pour ne pas pencher le dos et le cou », détaille le Dr Blanc.

ASSISTANTE PLACÉE À 4 HEURES

Quant à la position des coudes, elle peut être adaptée. « La position à 90° est un dogme qui n’a aucune justification anatomique et qui peut être remplacé par la notion de course moyenne : le coude peut être plié entre 50 et 100° », précise-t-il.

Alors comment placer l’assistante pour avoir une position de travail confortable pour chacun ?

« Elle peut être placée à 4 heures, avec une assise plus haute que le praticien, comme le prévoient les recommandations de la Fédération dentaire internationale (FDI) », recommande le Dr Blanc. Ainsi, pour une position optimale, le praticien se place à midi, les mains plus hautes que les coudes, alors que sa tablette est placée au même niveau et les avant-bras inclinés. L’assistante est assise plus haut, avec les mains à la hauteur des coudes, les avant-bras horizontaux et une tablette à la hauteur des coudes. Un support est placé sous ses pieds pour que ses jambes soient confortablement installées.

« Cette disposition de travail permet d’améliorer l’accès visuel à la mandibule, mais aussi d’améliorer l’hygiène en limitant les projections et les contaminations croisées. Enfin, cela permet un gain de temps et de rentabilité, car on peut être en permanence en anticipation sur l’acte suivant », conclut le Dr Blanc.

Anne-Gaëlle Moulun


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