BIOCOMPATIBILITÉ ET MATÉRIAUX D’ASSEMBLAGE EN PROTHÈSE SUPRA-IMPLANTAIRE
 
Titre de l'image

04/01/2022

BIOCOMPATIBILITÉ ET MATÉRIAUX D’ASSEMBLAGE EN PROTHÈSE SUPRA-IMPLANTAIRE

En prothèse supra-implantaire, le ciment est souvent désigné comme un facteur de risque de la péri-implantite. Après avoir précisé la nature chimique des différents agents d’assemblage,  Geoffroy BOISSIÈRE, Jean-François N’GUYEN et Olivier FROMENTIN synthétisent les données scientifiques et cliniques concernant la biocompatibilité de ces matériaux.

La péri-implantite représente la complication la plus fréquente concernant l’environnement tissulaire péri-implantaire. La récente classification des maladies parodontales définit la santé péri-implantaire par l’absence de signes d’inflammation, de saignement, de suppuration, d’évolution de la profondeur de sondage et de perte osseuse après le remodelage physiologique initial. L’étiologie serait multifactorielle et les facteurs de risque associés multiples. Ainsi, il est possible de citer le diabète, le tabagisme, des prédispositions génétiques et l’hygiène bucco-dentaire insuffisante.

D’autres facteurs seraient impliqués à des degrés divers et, pour ceux-ci, la littérature suggère le terme plus modéré d’indicateur de risque. À ce titre, les matériaux d’assemblage utilisés en prothèse supra-implantaire contribueraient au déclenchement de ces phénomènes inflammatoires. Les excès d’agent d’assemblage laissés au sein des tissus péri-prothétiques seraient le facteur essentiel des péri-implantites, leurs retraits entraînant une disparition des signes cliniques de l’inflammation.

Pour certains auteurs, l’utilisation de ciments résineux ou de matériaux d’assemblage riches en polymères méthacryliques serait à l’origine d’inflammations sévères et de destruction du tissu osseux péri-implantaire. Ils soulignent que la nature chimique de l’agent d’assemblage serait un facteur important dans la problématique du maintien d’excès de matériau de scellement ou de collage dans les tissus gingivaux péri-implantaires après assemblage de la restauration prothétique.

La faible biocompatibilité des matériaux utilisés serait un inconvénient majeur qui pourrait contribuer au développement de pathologies des tissus péri-implantaires.

Pour certains, les ciments verres ionomères modifiés par adjonction de résine (CVI-MAR) seraient les agents d’assemblage les plus fréquemment utilisés en prothèse supra-implantaire, d'autres montrent une prépondérance d’utilisation de CVI-MAR ou de résines de collage et moins fréquemment de verres ionomères et de phosphate de zinc. Il apparaît que l’efficacité dans la résistance au désassemblage et/ou, plus rarement, la possibilité de démontage représentent les facteurs essentiels qui orientent le choix d’un matériau de scellement ou de collage.

Outre les propriétés mécaniques intrinsèques ou le comportement adhésif, la résistance à la dissolution et à la dégradation chimique, ces matériaux doivent néanmoins répondre à un cahier des charges plus complet qui doit prendre en compte la biocompatibilité vis-à-vis des tissus biologiques avoisinants.

Le but de cet article est de présenter les données scientifiques récentes qui peuvent contribuer à éclairer le choix raisonné d’un matériau d’assemblage biocompatible en prothèse supra-implantaire.

Quel matériau d'assemblage ?


Suivez-nous



La lettre d'info

Recevez la lettre d'info
Je m'inscris

Pour visualisez la lettre d'info Cliquez ici