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Le contrôle de plaque, c’est essentiel. L’acquisition par les patients d’un bon niveau d’hygiène dentaire est essentielle pour des raisons qui nous sont évidentes telles que la prévention des maladies parodontales et des caries [1-3], la prise en charge des maladies parodontales et la pérennisation de nos traitements parodontaux, conservateurs et prothétiques [4].
D’une façon qui peut surprendre, la fréquence et la qualité du contrôle de plaque sont également associées à un certain nombre de maladies systémiques telles que le syndrome métabolique [5], les maladies cardiovasculaires [6], l’hypertension [7], l’ostéochimionécrose chez les patients à risque, certains cancers [9, 10]…
Enfin, comme la parodontite est désormais considérée comme un facteur influant de nombreuses pathologies comme les diabètes [11], les polyarthrites, les maladies rénales ou hépatiques, les infections pulmonaires, les troubles érectiles, l’infertilité féminine, les cancers colo-rectaux [12]… et dès lors que le contrôle de plaque constitue la pierre angulaire des traitements parodontaux, on peut considérer que celui-ci est incontournable dans la diminution du risque pour ces pathologies.
Or se brosser les dents paraît simple, d’une simplicité telle que les parents brossent les dents de leurs jeunes enfants qui, plus tard, reproduisent les mêmes gestes avec confiance. Le succès de ce beau cercle aux apparences vertueuses n’est malheureusement pas au rendez-vous puisque nos cabinets de désemplissent pas de patients carieux et parodontaux.
En réalité, un bon contrôle de plaque, ce n’est pas simple. Ce n’est pas simple à réaliser et ce n’est pas simple à enseigner.
De nombreux paramètres influencent ce brossage. Par exemple, la méthode dépend de la morphologie de la denture (anatomie dentaire, morphologie gingivale, tailles des embrassures…), du type et de la sévérité de la perte osseuse en cas de parodontite, de la présence d’appareillage orthodontique, des éventuels édentements et de leurs différents moyens de compensation (prothèse implanto-portée ou dento-portée). La dextérité du patient est également déterminante dans le choix de la technique et des accessoires d’hygiène orale. Il faut aussi réaliser que ces accessoires seront amenés à évoluer au cours des traitements. Ainsi, le nombre de brossettes et leurs diamètres vont augmenter avec la diminution de l’œdème papillaire et l’augmentation de la dextérité du patient.