Carole Kanj
Cette étude menée par Carole KANJ, Antonin HENNEQUIN, Franck AFOTA, Charles SAVOLDELLI, Eric SOLYOM, Jean-Noël VERGNES et Florent DESTRUHAUT identifie les perceptions et expériences des patients sur les parcours pré-thérapeutiques, la chirurgie implantaire et la réhabilitation prothétique par prothèse sur implants trans-zygomatiques.
L’ancrage zygomatique constitue une alternative intéressante en vue d’une réhabilitation prothétique fixe, en présence d’un maxillaire sévèrement atrophique, contournant les procédures d’augmentations osseuses. La réhabilitation totale du maxillaire par des prothèses sur implants trans-zygomatiques (ITZ) est un acte thérapeutique délicat et complexe, parfois de dernier recours. Les données issues de la littérature montrent à ce jour un taux de survie relativement élevé et une assez faible incidence des complications pour ce type de réhabilitation, avec une possibilité de mise en charge immédiate qui diminue le temps d’attente entre la chirurgie et la réhabilitation prothétique. Cette thérapeutique semble favoriser une réinsertion sociale et professionnelle rapide, augmentant le confort et la qualité de vie de ces patients : ce postulat est issu de recherches quantitatives (à l’aide de questionnaires) portant principalement sur la satisfaction et la qualité de vie. À notre connaissance, aucune étude qualitative par des entretiens n’a été menée sur ce sujet spécifique. Afin d’identifier les facteurs contribuant potentiellement à l’amélioration de la prise en charge, une approche qualitative sur un échantillon de participants restreint est privilégiée. Les objectifs de l’étude sont multiples : comprendre le parcours de chaque participant avant, pendant et après la prise en charge ainsi que les répercussions sur la qualité de vie ; évaluer la compréhension technique ; soulever des aspects des expériences personnelles non identifiées par les recherches précédentes.