Frédéric Silvestri
Ce cas clinique, présenté par Frédéric SILVESTRI, Chloé MENSE, Laura PASCHEL et Gérald MAILLE, illustre les nouvelles possibilités qu'offrent conjointement l’utilisation raisonnée de la CFAO et des matériaux récents en PAP. Alors que le PEEK semble constituer une alternative crédible aux alliages métalliques non précieux traditionnellement indiqués dans les infrastructures de PAPIM, il apparaît comme nécessaire d’approfondir les investigations in vivo sur ce matériau.
Les prothèses amovibles partielles représentent encore un élément important de l’arsenal thérapeutique du chirurgien-dentiste et leurs infrastructures sont traditionnellement réalisées à partir d’alliages métalliques. L’apport des technologies numériques d’acquisition, la chaîne de production améliorée ainsi que l’apparition de nouveaux matériaux permettent d’élargir leur champ d’utilisation.
L’utilisation de la chaîne numérique d’acquisition et de production d’une infrastructure en poly-éther-éther-cétone pour une prothèse amovible partielle est décrite ainsi que leurs avantages et inconvénients afin d’affiner leurs indications et leurs limites pour des propositions thérapeutiques toujours plus pertinentes.
Lorsque la situation clinique l’exige (allergie rapportée, doléances esthétiques…), le PEEK peut être utilisé pour les infrastructures des PAP. Les dessins d’infrastructure et les règles qui régissent la prescription des PAPIM devront être adaptés aux propriétés de ces matériaux émergeants.
Bien que le recul clinique soit limité, il est nécessaire, en fonction de la situation clinique, d’envisager un autre type de matériau pour la réalisation des crochets afin de conserver une rétention correcte. L’amélioration constante et rapide de la technologie de CFAO ainsi que l’évolution des matériaux devraient permettre d’optimiser leurs propriétés et d’étendre leur usage dans le domaine de l’odontologie prothétique.