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Le syndrome d’apnées hypopnées du sommeil (SAHOS) est un réel problème de santé publique mondial, en raison des conséquences potentiellement mortelles qu’il peut entraîner. En effet, les patients atteints de SAHOS sont plus à risque de développer une pathologie cardiovasculaire en raison de la combinaison de facteurs tels que l’inflammation, l’activation du système nerveux sympathique, les comorbidités et l’altération de la fonction endothéliale. La prévalence du SAHOS chez les patients présentant une pathologie cardiovasculaire est plus élevée que celle observée dans la population générale.
Il est donc important de dépister, diagnostiquer et prendre en charge le SAHOS pour réduire le risque d’événements cardiovasculaires. La ventilation par pression positive continue (VPPC) est et reste le traitement de référence chez ces patients, mais l’observance n’est pas optimale. L’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM), dispositif autonome et moins encombrant, est une alternative thérapeutique validée mieux tolérée.
Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est une pathologie caractérisée par la répétition d’obstructions totales ou partielles des voies aériennes supérieures (VAS) pendant le sommeil (figure 1).
Selon l’American Academy of Sleep Medicine, le SAHOS est caractérisé par la présence d’une somnolence diurne, non expliquée par d’autres facteurs, et/ou au moins deux des critères suivants : ronflements sévères et quotidiens, sensation d’étouffement/de suffocation, sommeil non réparateur, fatigue diurne, difficultés de concentration, nycturie. Le tout doit être associé à un index d’apnées hypopnées (IAH) supérieur à 5 par heure.
Cet IAH, déterminé lors de la réalisation d’une polygraphie ventilatoire ou d’une polysomnographie (examens permettant l’enregistrement d’un certain nombre de paramètres du sommeil tels que le nombre d’apnées, d’hypopnées ou de la saturation en oxygène) permet de quantifier la sévérité de la pathologie. On parlera de SAHOS léger pour un IAH compris en 5 et 15, modéré pour un IAH compris entre 15 et 30 et sévère lorsque l’IAH est supérieur à 30.
Le SAHOS peut être à l’origine d’un sommeil non réparateur, en raison de la fragmentation et de la perturbation de l’architecture du sommeil, responsable d’une somnolence diurne pouvant être accompagnée de troubles de l’attention, de la vigilance, de l’humeur, mais également d’accidents de la voie publique ou du travail.
Une hypoxémie sera relevée, pouvant être à l’origine de complications métaboliques, cardiaques et d’altération des performances neurocognitives [2].
Cette maladie chronique, potentiellement très grave, est également associée à une altération de la qualité de vie.