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19/06/2025

Sommeil et parodontite : quelles implications cliniques, de la prévention au traitement ?

Le sommeil est fondamental pour la santé et le bien-être. Il fait partie des facteurs liés au mode de vie d’un individu qui doivent être abordés pour promouvoir la santé et prévenir de nombreuses maladies chroniques non transmissibles (figure 1). Des preuves récentes suggèrent que le sommeil pourrait également avoir un impact sur la santé bucco-dentaire et parodontale.

Cet article se propose de répondre à une série de questions concernant la relation entre le sommeil et la parodontite, pour mettre en évidence, au-delà des aspects biologiques, les implications cliniques à considérer dans l’application de stratégies de prévention, dans le processus de diagnostic et dans la prise en charge de maladies parodontales chez un patient souffrant d’une pathologie du sommeil.

Le sommeil et la santé générale

Les êtres humains passent environ un tiers de leur vie à dormir, ce qui illustre l’importance du sommeil. Il est reconnu que ce dernier est essentiel ou contribue substantiellement à de nombreuses fonctions physiologiques, notamment pour le système immunitaire, les systèmes hormonaux, la thermorégulation, les processus métaboliques et les fonctions cognitives. Dans ce contexte, des preuves scientifiques actuelles, sur le plan épidémiologique comme clinique, suggèrent qu’un bon sommeil serait aussi important pour préserver la santé bucco-dentaire et parodontale [1].

Les troubles du sommeil peuvent-ils constituer des facteurs de risque de la parodontite ?

La parodontite est une maladie à étiologie multifactorielle. On observe, d’une part, la présence de bactéries parodontopathogènes capables d’induire la dysbiose du biofilm oral, et, d’autre part, la réponse inflammatoire de l’hôte responsable de la destruction de tissus parodontaux. Mais cette réponse varie en fonction de l’exposition aux différents facteurs de risque tels que le tabagisme, l’hygiène bucco-dentaire ou la présence de pathologies systémiques (par exemple, diabètes, obésité). À l’heure actuelle, les troubles du sommeil pourraient être considérés comme un indicateur de risque de la parodontite. Cela signifie qu’en présence de troubles du sommeil (non traités), les patients sont plus à risque de souffrir également de problèmes parodontaux. Pour donner quelques chiffres, une enquête transversale menée en France montre que les adultes déclarant souffrir de troubles du sommeil chroniques (autres que l’apnée obstructive du sommeil) ont une probabilité 1,2 fois plus élevée de présenter une inflammation gingivale sévère [2]. De même, en Corée, les adultes atteints de troubles du sommeil ont une incidence de parodontite sévère de 36 % supérieure à celle des bons dormeurs [3]. Ce sont également les conclusions d’une revue systématique sur le sujet, incluant 13 études issues de 10 pays différents (regroupant plus de 200 000 participants) [4].

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