L’avènement du DPC - Clinic n° 02 du 01/02/2012
 

Clinic n° 02 du 01/02/2012

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

Exit le système des points et toute l’organisation de la formation continue patiemment élaborée par la profession avec le CNFCO et ses quatre collèges. Tout autre est le développement professionnel continu (DPC) qui associe l’analyse des pratiques professionnelles et l’acquisition ou l’approfondissement de connaissances et de compétences. Après plus de 2 années de gestation, les décrets d’application de la loi sur le DPC, parus au Journal officiel du...


Exit le système des points et toute l’organisation de la formation continue patiemment élaborée par la profession avec le CNFCO et ses quatre collèges. Tout autre est le développement professionnel continu (DPC) qui associe l’analyse des pratiques professionnelles et l’acquisition ou l’approfondissement de connaissances et de compétences. Après plus de 2 années de gestation, les décrets d’application de la loi sur le DPC, parus au Journal officiel du 1er janvier, ouvrent la porte à un nouveau modèle de formation continue qui va être mis en place pour tous les professionnels de santé au cours de l’année 2012. Brièvement, chaque praticien doit participer à un programme de DPC chaque année ou à un DU. Pour être validés, les programmes de formation seront conformes aux orientations arrêtées par le ministère de la Santé et les méthodes de DPC homologuées par la Haute Autorité de santé. Les ordres départementaux centraliseront les attestations de participation au DPC et contrôleront au moins tous les 5 ans le respect par chaque praticien de ses obligations. La non-participation peut constituer un cas d’insuffisance professionnelle. Les sociétés scientifiques qui interviendront pour la formation ne seront plus accréditées mais simplement enregistrées. Et puis, le financement de la formation sera assuré par une contribution annuelle de la caisse d’Assurance maladie et une autre de l’industrie pharmaceutique. Le Centre national des professions libérales de santé émet déjà des réserves quant à ces sources de financement. Plus généralement, les textes donnent « un immense sentiment de gâchis », s’exclame Christian Couzinou. Le président de l’Ordre de regretter, dans La Lettre de janvier, qu’avec ce nouveau système, les chirurgiens-dentistes ne soient « plus acteurs de leur formation continue » mais simplement sujets. Clinic reviendra sur ces décrets dans le numéro du mois de mars.