Avulsion : la méthode douce - Clinic n° 02 du 01/02/2015
 

Clinic n° 02 du 01/02/2015

 

ERGONOMIE

DR WOLF NEDDERMEYER  

GEPEC GERMANY
www.dentiste-mal-de-dos.com

Comment réaliser des avulsions en position 12 h 00 ? Une technique spéciale est requise. Nous n’aborderons pas ici l’avulsion des apex fracturés ni les manœuvres avec les syndesmotomes ou les élévateurs.

La technique la plus adaptée revient à insérer les branches du davier sous contrôle visuel dans l’espace parodontal en direction du mouvement « bras main » le plus simple. Le davier supérieur est guidé par un mouvement de flexion du poignet, le davier inférieur par un mouvement d’extension.

Dans ce mouvement, les bras s’appuient sur le torse, les avant-bras stabilisent la tête du patient (fig. 1), la main active tient les manches du davier tandis que l’autre main le stabilise au niveau de la charnière. Une fois dans cette position qui permet un contrôle maximum de la main active, on peut exécuter les mouvements nécessaires pour enlever la dent de l’alvéole (fig. 2).

Deux daviers pour 52 dents

Chaque branche effilée et étroite du davier touche chaque côté de la dent avec 2 contacts en forme de points séparés de 2,5 mm, les surfaces des racines sont saisies à différentes hauteurs selon la profondeur de pénétration dans l’espace parodontal. Ces 4 points stabilisent le davier sur les dents quelle que soit leur taille, de façon plus sûre que les contacts étendus des daviers « normaux » (fig. 3).

Les contacts en 4 points de la partie travaillante du davier s’adaptent à toutes les formes de racines. La prise manuelle du davier est compatible avec les données physiologiques et biomécaniques de la main. La seule différence entre un davier supérieur et un davier inférieur se situe au niveau de l’angle entre le manche et les mors (fig. 4).

Des avantages évidents

Le patient ressent cette manière d’enlever les dents de façon plus « agréable » que la méthode « ho ! hisse ! » grâce aux mouvements plus faibles du davier (de l’ordre de 3°). Mais l’extraction prend plus de temps.

Le dentiste n’a plus à choisir le davier qui convient et, de plus, il « s’économise » ! À lui cependant de s’approprier cette technique « douce ».