L’UNECD tire la sonnette d’alarme - Clinic n° 12 du 01/12/2018
 

Clinic n° 12 du 01/12/2018

 

BIEN-ÊTRE PENDANT LES ÉTUDES

ACTU

ACD  

Une enquête réalisée par l’UNECD sur les réseaux sociaux entre le 20 mai et le 4 juin 2018 et qui a recueilli les réponses de 44,63 % des étudiants, soit 3 146 réponses, dresse le constat d’un « mal-être alarmant » dans les facultés d’odontologie. C’est le stress (39 %) qui arrive en tête des mots qui qualifient le mieux l’état d’esprit des étudiants, suivi cependant par la satisfaction (19 %), l’enthousiasme (18 %), mais aussi la démotivation (12 %),...


Une enquête réalisée par l’UNECD sur les réseaux sociaux entre le 20 mai et le 4 juin 2018 et qui a recueilli les réponses de 44,63 % des étudiants, soit 3 146 réponses, dresse le constat d’un « mal-être alarmant » dans les facultés d’odontologie. C’est le stress (39 %) qui arrive en tête des mots qui qualifient le mieux l’état d’esprit des étudiants, suivi cependant par la satisfaction (19 %), l’enthousiasme (18 %), mais aussi la démotivation (12 %), l’indifférence (5 %) et le désespoir (3 %). Pour 4 % des étudiants cependant, les études dentaires sont du bonheur mais 25 % des étudiants reconnaissent avoir déjà eu recours à des stupéfiants ou des psychotropes pour leurs études.

La note de bien-être donnée par les étudiants se situe à 5,7/10 en moyenne pour la faculté, légèrement plus élevé que pour le centre de soins où elle descend à 4,97/10. Ces résultats s’avèrent inférieurs à ceux de la précédente étude réalisée en 2015 mais qui n’a jamais été publiée. La possibilité de redoublement est le phénomène qui impacte le plus le moral des étudiants à la fac. Cette crainte génère un stress des travaux notés. Mais les étudiants évoquent aussi la pression exercée sur la rapidité d’exécution des gestes, le manque d’explication ou encore à l’absence de barème connu.

Le stress des quotas cliniques

En centre de soins, ce sont les quotas cliniques qui engendrent le plus de stress car ils provoquent « une vraie pression sur les rendements, ne favorisent pas l’apprentissage et créent une sensation de devoir négliger les relations patient/praticien », relève l’étude. La prise en charge des patients est aussi « souvent » à « très souvent » une source de stress pour 40 % des étudiants et 50 % d’entre eux estiment ne pas être suffisamment préparés pour les actes thérapeutiques et pour la relation patient/praticien avant l’entrée en clinique.

L’enquête met enfin en lumière le fait que 843 étudiants ayant répondu ont été victimes ou témoins de sexisme à la faculté et que 70 % des étudiants disent avoir été victimes ou témoins de dévalorisation ou d’infériorisation au centre de soins.

Dans la foulée de son étude, l’UNECD formule une série de 10 propositions.