Perte osseuse marginale avec des prothèses amovibles supra-implantaires utilisant différents protocoles de mise en charge et systèmes d’attachement : résultats à 10 ans - Implant n° 4 du 01/11/2010
 

Implant n° 4 du 01/11/2010

 

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Thierry NEIMANN  

Cette étude évalue, sur une longue période, les niveaux osseux marginaux péri-implantaires des couples d’implants non solidarisés supportant une overdenture.

Ces couples ont été soumis à des protocoles de mise en charge conventionnelle ou précoce. De plus, différentes surfaces implantaires et des systèmes d’attachements différents sont étudiés.

Une cohorte de 106 patients édentés complets (âgés en moyenne de 65 ans) ont été traités avec des prothèses...


Cette étude évalue, sur une longue période, les niveaux osseux marginaux péri-implantaires des couples d’implants non solidarisés supportant une overdenture.

Ces couples ont été soumis à des protocoles de mise en charge conventionnelle ou précoce. De plus, différentes surfaces implantaires et des systèmes d’attachements différents sont étudiés.

Une cohorte de 106 patients édentés complets (âgés en moyenne de 65 ans) ont été traités avec des prothèses amovo-inamovibles supra-implantaires mandibulaires opposées à des prothèses amovibles complètes maxillaires. Les patients ont été répartis de façon randomisée, dans des groupes correspondant à des protocoles de mise en charge différents, en utilisant 4 systèmes implantaires différents. Pour tous les patients, la chirurgie implantaire était en un seul temps, et les implants n’étaient pas solidarisés lorsqu’une prothèse était placée sur un des six systèmes d’attachements utilisés. Des clichés radiographiques standardisés étaient réalisés lors de la mise en charge, puis pendant la période d’observation de 10 ans, afin de suivre les niveaux osseux péri-implantaires mésiaux et distaux comparativement à la situation de référence, sous grossissement. Trois examinateurs ont été formés en réalisant de nombreuses mesures pour diminuer toute variabilité inter et intraobservateurs. Pendant cette période, le nombre de patients suivis a diminué en rapport avec les décès, les départs ou les non-réponses aux convocations. Après 10 ans, 79 patients pouvaient toujours être contrôlés (74,5 % du groupe de départ, pour une moyenne d’âge de 72 ans). Pour évaluer les différences de perte osseuse marginale entre les différents protocoles de mise en charge, les surfaces implantaires et les systèmes d’attachement, les auteurs ont utilisé le Chi carré et l’analyse de variance à une entrée. Tous les protocoles de mise en charge ont abouti à une perte osseuse. La perte osseuse marginale était plus importante lors de la 1re année, puis les remaniements ont été faibles sous forme de perte ou de gain osseux. Sur le long terme, les auteurs ont observé une stabilité osseuse marginale avec des remodelages osseux principalement lors de la 1re année de fonction. Les surfaces rugueuses implantaires ont semblé bénéfiques pendant la période initiale de remodelage. Au cours de la 1re année, la perte osseuse marginale a significativement été influencée par la surface implantaire et le protocole de mise en charge. Le type d’attachement n’avait en revanche pas une grande influence. Les taux de succès implantaires selon les critères classiques n’ont pas été affectés par les différentes modalités de traitement testées.

Selon les auteurs, les protocoles de mise en charge de 2 implants par une overdenture 2, 6 ou 12 semaines après une chirurgie implantaire donnent un bon résultat dans le temps indépendamment du système d’attachement choisi, mais les critères de succès implantaire actuels devraient être réactualisés.

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