Persistance bactérienne dans l’os alvéolaire après une extraction : étude microbiologique et implications pour le traitement implantaire - Implant n° 2 du 01/05/2011
 

Implant n° 2 du 01/05/2011

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Thierry Neimann  

Le but de cette étude est de mettre en évidence la présence de résidus infectieux extra-radiculaires persistants dans un os alvéolaire apparemment sain et cicatrisé après extraction, d’une part, et d’autre part, de proposer une stratégie de débridement chirurgical qui favorise l’ostéo-intégration des implants ;

32 patients d’une clinique privée entrent dans cet essai ; 77 prélèvements microbiologiques sont réalisés sur 16 alvéoles devant recevoir des...


Le but de cette étude est de mettre en évidence la présence de résidus infectieux extra-radiculaires persistants dans un os alvéolaire apparemment sain et cicatrisé après extraction, d’une part, et d’autre part, de proposer une stratégie de débridement chirurgical qui favorise l’ostéo-intégration des implants ;

32 patients d’une clinique privée entrent dans cet essai ; 77 prélèvements microbiologiques sont réalisés sur 16 alvéoles devant recevoir des implants, sur 56 sites osseux cicatrisés au moment de placer les fixtures après la séquence de forage, et sur 5 sites d’échec et dépose de fixture. Deux des sites d’ostéotomie après forage avaient été des lieux d’échec et de retraitement implantaire après cicatrisation.

Le fluide tissulaire et les prélèvements osseux ont été analysés par des cultures anaérobies et aérobies, et des analyses moléculaires d’ADN. Tous les patients ont été traités selon le protocole classique de Brånemark avec 2 étapes chirurgicales stériles.

L’analyse microbiologique des 77 prélèvements osseux et des fluides associés de 47 sites sur les 32 patients a révélé d’une façon globale que 32 % d’entre eux (n = 25) contenaient des bactéries. Sur les 16 alvéoles préimplantaires, 69 % des prélèvements étaient positifs concernant une présence bactérienne (n = 11).

Sur les 56 sites osseux ayant eu chacun au minimum une période de cicatrisation de 3 mois au moment de la mise en place de la fixture, après la séquence de forage, 21 % des cultures étaient positives pour la présence de bactéries (n = 12). Les prélèvements et analyses des sites d’échecs implantaires présentaient tous des cultures positives et il semblait évident, d’après les clichés radiographiques, que les apex implantaires étaient dans les zones correspondantes des apex dentaires des dents extraites.

Une recherche bibliographique n’a pas mis en évidence de recommandations validées pour le débridement osseux dans les techniques implantaires orales.

Les auteurs proposent une méthode de débridement osseux des alvéoles contaminées par un biofilm persistant ou par des bactéries systémiques résiduelles

Ils rappellent que des bactéries peuvent persister et contaminer des sites osseux apparemment cicatrisés après l’extraction de dents ayant pu présenter des pathologies apicales ou radiculaires.

Si les critères scientifiques de cet article sont discutables, sa réflexion est intéressante et mériterait plus d’informations sur ce sujet.

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