Comparaison de la précision des empreintes prises avec un polyéther, un polyvinylsiloxane et du plâtre pour des prothèses implanto-portées de grande étendue - Implant n° 1 du 01/02/2015
 

Implant n° 1 du 01/02/2015

 

REVUE DE PRESSE

Prothèse

Thierry Neimann  

Le but de cette étude était de comparer la capacité des différents matériaux d’empreinte de reproduire avec précision les positions des 5 analogues d’implant sur un maître modèle en comparant la répartition en résultant avec le maître modèle en acier inoxydable. L’étude a été motivée par la connaissance que des distorsions peuvent se produire lors de la prise d’empreinte et de la coulée du plâtre, lesquelles peuvent provoquer des défauts d’ajustage des...


Le but de cette étude était de comparer la capacité des différents matériaux d’empreinte de reproduire avec précision les positions des 5 analogues d’implant sur un maître modèle en comparant la répartition en résultant avec le maître modèle en acier inoxydable. L’étude a été motivée par la connaissance que des distorsions peuvent se produire lors de la prise d’empreinte et de la coulée du plâtre, lesquelles peuvent provoquer des défauts d’ajustage des restaurations ultérieures, en particulier avec les moulages pour les superstructures d’implants de longue portée.

Le maître modèle était un modèle en acier inoxydable avec 5 analogues d’implants. Les matériaux d’empreinte utilisés étaient un plâtre pour empreinte (Plastogum, Harry J. Bosworth), un polyéther (Impregum Penta, 3M ESPE) et deux polyvinylsiloxanes (PVS) (Aquasil Monophase et Aquasil putty et light body, Dentsply). Cinq empreintes ont été réalisées avec chacun des matériaux de prise d’empreinte ; elles ont été coulées en plâtre dur dans des conditions de laboratoire strictement contrôlées. Les positions des implants sur le maître modèle, les transferts d’empreinte et les analogues d’implant dans les moulages coulés ont été mesurés à l’aide d’un dispositif décrit qui enregistre des coordonnées et dont la précision de mesure est inférieure à 4 µm.

Les analyses statistiques ont indiqué qu’une distorsion s’était produite dans tous les matériaux d’empreinte, mais de manière incohérente. Le matériau monophasé PVS a reproduit le maître modèle avec la plus grande précision. Bien qu’il n’y ait pas eu de distorsion significative entre les empreintes et le maître modèle ou entre les empreintes et leur moulage, il y avait des distorsions entre le maître modèle et les moulages en plâtre, qui ont mis en évidence les effets cumulatifs des distorsions. Le matériau polyéther s’est avéré être le plus fiable en termes de prévisibilité. Le plâtre d’empreinte montre des distorsions cumulatives, et la combinaison de PVS putty et light body a le moins de fiabilité.

Les auteurs concluent que les distorsions observées ont des conséquences cliniques avec un risque de défaut d’ajustement passif de toute superstructure. L’imprécision de ces matériaux et procédés analogiques renforce l’idée de la plus grande prévisibilité dans la technique d’empreinte numérique.

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