Facteurs pronostiques des implants courts - Clinic n° 05 du 01/05/2013
 

Clinic n° 05 du 01/05/2013

 

PRESSE INTERNATIONALE

NOTRE SÉLECTION

Contexte

Les implants courts, souvent ­définis comme ayant une longueur égale ou inférieure à 10 mm, offrent une alternative aux techniques de chirurgie d’augmentation osseuse tout en pouvant se révéler aussi efficaces. Les systèmes implantaires ont été développés notamment en modifiant la microtopographie de la surface de l’implant, la rendant rugueuse et en augmentant sa surface disponible. Cela a par conséquent augmenté le taux de survie des implants courts dans...


Contexte

Les implants courts, souvent ­définis comme ayant une longueur égale ou inférieure à 10 mm, offrent une alternative aux techniques de chirurgie d’augmentation osseuse tout en pouvant se révéler aussi efficaces. Les systèmes implantaires ont été développés notamment en modifiant la microtopographie de la surface de l’implant, la rendant rugueuse et en augmentant sa surface disponible. Cela a par conséquent augmenté le taux de survie des implants courts dans certaines études. Les résultats cliniques des implants courts (< 10 mm) chez des patients partiellement édentés ont été analysés.

Méthodes

Une recherche systématique dans les bases de données Medline et Embase a identifié 29 études acceptables. L’analyse couvrait un total de 2 611 implants courts, d’une longueur allant de 5 à 9,5 mm.

Résultats

Une longueur implantaire plus importante était associée à un taux de survie plus élevé, la faisant passer de 93,1 à 98,6 %. Des analyses en sous-groupes ont été menées pour identifier l’hétérogénéité entre les diverses études. Les sous-groupes ont été déterminés en fonction :

– de la topographie de surface implantaire (rugueuse ou usinée) ;

– du site (maxillaire ou mandibulaire) ;

– du tabagisme associé (fumeurs exclus ou inclus) ;

– de la technique d’augmentation osseuse (réalisée en même temps que la pose de l’implant ou non).

Les taux d’échecs estimés en ­relation avec les différentes topographies de surface étaient similaires.

Les implants maxillaires présentaient un taux d’échecs significativement plus élevé que les implants mandibulaires.

L’exclusion des fumeurs donnait des taux d’échecs (estimés) 2 fois inférieurs à ceux des études les incluant.

Aucune différence du taux d’échecs en lien avec la technique d’augmentation osseuse n’a été déterminée.

Discussion

Les implants courts peuvent être placés avec succès chez les patients partiellement édentés mais le taux de survie est meilleur avec les implants les plus longs. Les implants courts mandibulaires obtiennent de meilleurs résultats que les implants courts maxillaires. Des taux de survie implantaire plus élevés sont relevés quand les fumeurs sont exclus des études. Ni la topographie de surface de l’implant ni la technique d’augmentation osseuse n’affectent le taux d’échecs avec des implants courts.

APPLICATION CLINIQUE

Les implants courts les plus courts ont tendance à échouer plus souvent que ceux qui sont plus longs chez les patients en édentement partiel. Cependant, ces implants peuvent être utilisés avec succès en particulier dans les sites mandibulaires.

Le tabagisme a un impact négatif sur le taux de survie des implants. Ces considérations doivent être prises en compte lors de la détermination du plan de traitement pour les patients partiellement édentés.