Odontologie conservatrice et restauratrice : comprendre pour agir, savoir pour réussir - Clinic n° 04 du 01/04/2010
 

Clinic n° 04 du 01/04/2010

 

LIVRE À LA PAGE

L’ANALYSE

Jean-Pierre SALOMON  

L’ouvrage « parfait » en odontologie conservatrice et restauratrice est francophone : il est issu de l’union des compétences exceptionnelles de 2 géants de l’odontologie française, les professeurs J.-J. Lasfargues et P. Colon.

Les qualificatifs les plus élogieux et dithyrambiques ne suffiront jamais à valoriser la qualité d’« une bible de l’odontologie », selon les professeurs Guido Vanherle et Paul Lambrechts de l’université de Louvain.

Les 2...


L’ouvrage « parfait » en odontologie conservatrice et restauratrice est francophone : il est issu de l’union des compétences exceptionnelles de 2 géants de l’odontologie française, les professeurs J.-J. Lasfargues et P. Colon.

Les qualificatifs les plus élogieux et dithyrambiques ne suffiront jamais à valoriser la qualité d’« une bible de l’odontologie », selon les professeurs Guido Vanherle et Paul Lambrechts de l’université de Louvain.

Les 2 auteurs, 2 titans d’une extrême rigueur et passionnés par le détail, nous livrent une contribution éblouissante sur l’approche médicale de la dentisterie restauratrice dont ils sont deux des promoteurs et des meilleurs spécialistes mondiaux.

La philosophie de cet ouvrage pourrait être « Comprendre pour agir, savoir pour réussir : le modèle médical pour traiter nos patients en odontologie conservatrice et restauratrice. »

Toutes les informations sont apportées dans 14 chapitres pour mettre en œuvre une dentisterie médicale, réfléchie et fonctionnelle garantissant sa durabilité et son intégration biologique et esthétique dans le milieu buccal, traité dans le premier chapitre.

L’émail dentaire, le complexe pulpo-dentinaire et le parodonte marginal sont détaillés dans le seul souci de la compréhension clinique dans les chapitres 2, 3 et 4.

Le chapitre 5 rappelle que la fonction et l’esthétique dentaires ne peuvent être dissociées l’une de l’autre pour le succès final des restaurations.

La maladie carieuse est traitée dans le chapitre 6 sous tous ses aspects.

Les lésions carieuses font l’objet du chapitre 7 qui propose une mise à jour portant tant sur le diagnostic que sur les différentes classifications de ces pathologies.

L’abrasion, l’érosion et l’attrition dentaires font l’objet du chapitre 8. Tout devient plus clair à la lecture des informations fournies et les traitements préventifs et thérapeutiques sont facilités grâce à la proposition, en avant-première, d’une classification thérapeutique des lésions non carieuses. L’odontologie française possède enfin une classification de dimension internationale en dentisterie conservatrice et restauratrice grâce aux auteurs de ce livre !

Avec la plus grande intelligence clinique, ceux-ci distinguent les traumatismes dentaires intrinsèques, (chapitre 9) des traumatismes alvéolo-dentaires extrinsèques (chapitre 10).

Les anomalies dentaires sont traitées dans le chapitre 11.

Malgré toutes les précautions d’usage mises en œuvre en permanence, le praticien peut être confronté à la gestion de lésions dentaires iatrogènes. Dans le chapitre 12, elles sont d’abord définies, puis les réactions du complexe pulpo-dentinaire sont abordées en détail.

Les chapitres 13 et 14 traitant respectivement de l’organisation et de l’instrumentation pour le premier et du champ opératoire pour le second concluent ce premier tome.

La pédagogie de cet ouvrage est parfaite, les plans de chacun des 14 chapitres sont clairs, précis et logiques. Les points essentiels font l’objet dans tous les chapitres d’une présentation adaptée pour aider le lecteur à mémoriser seulement les éléments le guidant dans sa pratique clinique.

Les démarches thérapeutiques les plus adaptées à chaque situation clinique sont systématiquement proposées : les préoccupations cliniques des auteurs sont permanentes, pour preuve les très nombreux organigrammes de synthèse à visée diagnostique et thérapeutique proposés à la fin de nombreux chapitres.

Pendant de nombreuses décennies, l’odontologie conservatrice et restauratrice française s’est nourrie de traductions d’excellents ouvrages anglo-saxons : les auteurs considèrent, dans la dernière phrase de l’avant-propos, que la rédaction d’un ouvrage en langue française « fait sens ». Elle « s’imposait » et la lecture de cet ouvrage de référence nous confirme que tout vient à point pour qui sait attendre depuis l’ouvrage d’ André Marmasse.

En conclusion, tout est parfait : le texte, l’iconographie, la bibliographie, les considérations cliniques.

Tous les lecteurs quel que soit leur niveau, étudiants, praticiens jeunes ou âgés, et la totalité des enseignants francophones trouveront des informations d’une qualité remarquable.

Aux professeurs J.-J. Lasfargues et P. Colon, le monde professionnel francophone et l’université française sont reconnaissants !

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