Lésions implantaires périapicales - Clinic n° 08 du 01/09/2011
 

Clinic n° 08 du 01/09/2011

 

PRESSE INTERNATIONALE

L’ESSENTIEL

Les échecs implantaires sont caractérisés par des signes cliniques et radiographiques. Quand un implant est mobile, on considère qu’il y a échec. Cependant, quand il n’y a pas de mobilité mais qu’il existe des signes de pathologie périapicale tels qu’une image radioclaire, un saignement, une suppuration, des profondeurs au sondage et une perte osseuse, l’implant peut être classé comme étant « en difficulté ». Différentes stratégies ont été proposées pour traiter...


Les échecs implantaires sont caractérisés par des signes cliniques et radiographiques. Quand un implant est mobile, on considère qu’il y a échec. Cependant, quand il n’y a pas de mobilité mais qu’il existe des signes de pathologie périapicale tels qu’une image radioclaire, un saignement, une suppuration, des profondeurs au sondage et une perte osseuse, l’implant peut être classé comme étant « en difficulté ». Différentes stratégies ont été proposées pour traiter ce dernier cas. Actuellement, l’étiologie d’une lésion périapicale est considérée comme multifactorielle. L’objet de cet article est de collecter tous les cas de lésions implantaires apicales décrits dans les revues parues entre avril 1990 et décembre 2007 et de présenter les options de traitements possibles.

Matériel et méthode

Par une recherche dans Medline, 48 articles ont été collectés parmi ceux publiés entre avril 1990 et décembre 2007 qui traitaient de lésions implantaires périapicales pour lesquelles aucune pathologie périapicale n’existait au moment de la mise en place de l’implant. Douze cas cliniques ont été trouvés dans lesquels l’étiologie de la lésion périapicale implantaire est multifactorielle. L’analyse des données inclut la cause de l’extraction de la dent naturelle, la localisation, la durée de cicatrisation, le type de surface de l’implant, le symptôme présent, l’approche du traitement, l’évaluation histologique disponible et les taux de survie et d’échecs des implants.

Résultats et discussion

Tous les cas de cette revue d’articles présentent des images apicales radioclaires et, le plus souvent, des fistules, de la douleur et un gonflement. Les lésions apicales implantaires se situent surtout au maxillaire. Dans la plupart des cas, elles concernent des implants à la surface usinée. Ces lésions peuvent être dues à une contamination de la surface de l’implant. Ainsi, pour 22 cas sur 32, la lésion apicale a été attribuée au problème endodontique infectieux dont souffrait la dent naturelle extraite, ce qui suggère que dans un tel site, il est préférable de différer la mise en place d’un implant. Mais, une cause exclusivement microbiologique ne peut constituer l’unique raison d’une telle pathologie. Pour la traiter, le traitement doit être chirurgical et la plupart des auteurs recommandent l’exposition de l’apex de l’implant, la dégranulation du défaut osseux, la détoxification de la surface de l’implant et la régénération de l’os perdu.

L’ESSENTIEL

Il ressort de cette revue de littérature que les sites implantaires qui ont été édentés en raison de problèmes infectieux d’origine endodontique peuvent compromettre le succès des implants. Les lésions implantaires périapicales, d’origine multifactorielle, sont principalement trouvées autour d’implants maxillaires, avec une prévalence plus élevée dans la région prémolaire et avec des surfaces implantaires usinées. Les facteurs étiologiques de ces lésions sont une pathologie préexistante de l’os, une contamination de l’implant avant sa mise en place, un trauma chirurgical avec amincissement ou perforation de l’os cortical et un os de mauvaise qualité. Malgré une participation microbienne, une thérapie exclusivement antimicrobienne n’est, dans aucun article, considérée comme un traitement efficace. Quand existe une image radiologique évidente de lésion périapicale accompagnée de symptômes tels une douleur, un gonflement et la formation d’une fistule, le cas doit être traité énergiquement. L’approche chirurgicale doit inclure l’exposition du défaut, un débridement du défaut, une détoxification de la surface de l’implant et une régénération osseuse guidée si le but est une nouvelle ostéointégration et pas seulement l’arrêt de l’infection.