Le rôle du chirurgien-dentiste conforté - Clinic n° 10 du 01/11/2011
 

Clinic n° 10 du 01/11/2011

 

DIRECTIVE EUROPÉENNE SUR LE BLANCHIMENT

ACTU

Face à la multiplication des « bars à sourire » qui n’utilisent pas des produits autorisés, la profession peine à obtenir l’intervention des pouvoirs publics.

Une récente directive européenne vient de conforter le rôle du chirurgien-dentiste dans l’utilisation des produits de blanchiment, contenant plus de 0,1 % de peroxyde d’hydrogène. Ce texte confirme que c’est à lui de réaliser l’examen clinique et le premier traitement, après quoi le patient peut...


Face à la multiplication des « bars à sourire » qui n’utilisent pas des produits autorisés, la profession peine à obtenir l’intervention des pouvoirs publics.

Une récente directive européenne vient de conforter le rôle du chirurgien-dentiste dans l’utilisation des produits de blanchiment, contenant plus de 0,1 % de peroxyde d’hydrogène. Ce texte confirme que c’est à lui de réaliser l’examen clinique et le premier traitement, après quoi le patient peut poursuivre le traitement seul. Les produits contenant plus de 6 % de peroxyde continuent d’être interdits tandis que ceux qui en contiennent moins de 0,1 % restent en vente libre. La règle apparaît claire. Et au Conseil de l’Ordre ainsi qu’à la CNSD, on se félicite de cette directive qui arrive au bon moment. Le problème provient des produits qui composent des kits de blanchiment utilisés dans les bars à sourire. Dans une lettre adressée à l’Ordre, l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) reconnaît que ces kits, décrits comme ne contenant pas de peroxyde de sodium, contiennent en réalité du perborate de sodium qui est classé comme produit toxique. Et par réaction chimique, ce perborate libère le fameux peroxyde dans la bouche du patient.

Le Conseil de l’Ordre en appelle aux pouvoirs publics pour ne pas laisser se dégrader la situation. « Ce qui nous motive dans cette affaire, ce n’est pas de fermer ces magasins, mais de protéger la santé des patients tout en défendant la capacité professionnelle », affirme Alain Moutarde, secrétaire général de l’Ordre national.