Les infirmiers sollicités - Clinic n° 01 du 01/01/2012
 

Clinic n° 01 du 01/01/2012

 

MILIEU CARCÉRAL

ACTU

Un médecin ou un infirmier formé par un chirurgien-dentiste peut effectuer l’examen bucco-dentaire d’entrée d’un détenu dans un établissement de détention si le chirurgien-dentiste est absent ou trop occupé. Cet examen sommaire est destiné à orienter le détenu vers un praticien en cas de besoin. Une instruction de la Direction générale de la santé (Bulletin officiel du 15 novembre 2011) fixe ainsi les modalités d’organisation et le contenu de l’examen bucco-dentaire....


Un médecin ou un infirmier formé par un chirurgien-dentiste peut effectuer l’examen bucco-dentaire d’entrée d’un détenu dans un établissement de détention si le chirurgien-dentiste est absent ou trop occupé. Cet examen sommaire est destiné à orienter le détenu vers un praticien en cas de besoin. Une instruction de la Direction générale de la santé (Bulletin officiel du 15 novembre 2011) fixe ainsi les modalités d’organisation et le contenu de l’examen bucco-dentaire. Elle devrait permettre aux détenus qui nécessitent des soins d’être pris en charge. Car, actuellement, l’examen systématique des 65 000 détenus n’est effectif que dans la moitié des cas. « Dans les petits établissements, le chirurgien-dentiste passe de 2 à 4 fois par mois. Dans les grands établissements, les hospitaliers souvent indisponibles font appel à des vacataires mais en nombre insuffisant car ils sont mal rémunérés. Ils ont à peine le temps de traiter les urgences », explique Paul Karsenty, à la DGS. « Dans un souci de réalisme », la solution du médecin ou de l’infirmier a été retenue. « Cette organisation immédiatement applicable permet d’effectuer une sorte de tri préalable qui apporte une amélioration. Elle a aussi l’avantage d’attirer l’attention de non dentistes sur la santé bucco-dentaire. » Un second volet de l’instruction insiste sur le respect des règles d’hygiène et d’asepsie et la nécessité de disposer d’un équipement suffisant, en particulier en turbines et contre-angles, pour disposer en permanence de matériel stérile.