Radioprotection : suivis dosimétriques - Clinic n° 01 du 01/01/2012
 

Clinic n° 01 du 01/01/2012

 

RÉGLEMENTATION

Philippe ROCHER  

Le Code du travail impose un suivi dosimétrique des travailleurs potentiellement exposés et des locaux comportant un générateur. Cela permet de prouver que les limites de doses réglementaires ne sont pas dépassées.

Il existe trois types de dosimètres1 : personnels, d’ambiance et témoins. Les premiers sont portés par les travailleurs, les deuxièmes sont disposés dans les pièces et les derniers sont utilisés comme référence.

Dosimètre personnel

Un dosimètre a plusieurs fonctions :

• suivre l’exposition régulière du travailleur ;

• évaluer la dose reçue par le travailleur concerné en cas de dysfonctionnement ;

• s’assurer, in fine, de l’efficacité des dispositifs de radioprotection mis en œuvre.

La première fonction correspond à l’article R.4451-62 du Code du travail : « Chaque travailleur appelé à exécuter une opération en zone surveillée […] fait l’objet d’un suivi dosimétrique adapté au mode d’exposition :

« 1° Lorsque l’exposition est externe, le suivi dosimétrique est assuré par des mesures individuelles, appelées dosimétrie passive […]. »

Nos cabinets pourvus de générateurs sont des zones surveillées. Dès lors que praticiens ou assistantes travaillent dans cette zone, des dosimètres personnels sont indispensables. Ils permettent de vérifier que les travailleurs exercent dans de bonnes conditions de sécurité.

Les statistiques fournies par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) montrent qu’environ 200 travailleurs reçoivent des doses comprises entre 1 et 6 mSv/an (catégorie B). Dans ces circonstances, qui s’éloignent d’une activité normale de cabinet dentaire, les dosimètres permettent de connaître et de suivre les doses supposées prises par le travailleur.

Tous les ans, quelques travailleurs dépassent 6 voire 20 mSv/an (limite réglementaire). Dans ces circonstances incidentelles, le dosimètre personnel est le seul moyen de connaître précisément les doses reçues par un travailleur.

Enfin, il est impossible de vérifier la qualité de la prise en compte des principes de radioprotection sans l’aide de valeurs chiffrées. Les données dosimétriques peuvent confirmer l’efficacité des dispositifs de radioprotection mis en œuvre ou, au contraire, mettre en évidence une dérive nécessitant une intervention avant de risquer un dépassement de limite. Les dosimètres sont des indicateurs du bon respect des consignes de radioprotection au cabinet.

Ces dosimètres, strictement individuels, sont portés au niveau de la poitrine et changés trimestriellement.

Hors période de port, ils sont stockés à proximité du dosimètre témoin.

Dosimètre d’ambiance

Un dosimètre d’ambiance doit être mis dans chaque pièce comportant un générateur ou dans les zones attenantes. Ces dosimètres permettent de vérifier le zonage radiologique au niveau des pièces. Celui-ci peut être assimilé au niveau de risque.

Dosimètre témoin

Un dosimètre témoin est livré avec chaque envoi. Il sert de référence pour la mesure de la radioactivité naturelle sur le lieu de travail et la dose éventuellement reçue pendant le transport des dosimètres.

Il est conservé à l’abri des rayonnements, le plus souvent dans le vestiaire.

COMMISSION RADIOPROTECTION DENTAIRE

1. Les dosimètres peuvent être commandés auprès de : IRSN

Tél. : 01 30 15 52 22

E-mail : dosimetre@irsn.fr

LANDAUER

Tél. : 01 40 95 62 90

E-mail : service@landauer-fr.com