Plus que quelques semaines… - Clinic n° 03 du 01/03/2012
 

Clinic n° 03 du 01/03/2012

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

Au mois de janvier, une série d’échanges bilatéraux a eu lieu en prélude aux négociations conventionnelles. Le directeur de l’Assurance maladie a pris le pouls de chaque syndicat et des complémentaires réunies au sein de l’UNOCAM.

Frédéric van Roekeghem a pu constater que « la CNSD était prête » à négocier. L’équité de la consultation avec les médecins, le passage à la CCAM, le rétablissement de la clé de répartition de l’ASV à deux tiers pour...


Au mois de janvier, une série d’échanges bilatéraux a eu lieu en prélude aux négociations conventionnelles. Le directeur de l’Assurance maladie a pris le pouls de chaque syndicat et des complémentaires réunies au sein de l’UNOCAM.

Frédéric van Roekeghem a pu constater que « la CNSD était prête » à négocier. L’équité de la consultation avec les médecins, le passage à la CCAM, le rétablissement de la clé de répartition de l’ASV à deux tiers pour l’Assurance maladie et un tiers pour la profession (comme pour les médecins) et l’utilisation d’un devis type élaboré par ses services pour les soins prothétiques font partie des revendications phares du syndicat. Il propose aussi une nouvelle organisation de la permanence des soins dentaires sur tout le territoire ; un sujet cher à Xavier Bertrand qui souhaite voir aboutir sur ce point avant les présidentielles. Crise économique oblige, les revendications concernant la revalorisation des honoraires passent plus en sourdine. Quoique !

Les 500 millions d’euros attribués aux hôpitaux pour régulariser les RTT ont fait réagir vivement la CNSD. Car une telle sollicitude, même en période de disette, ne touche pas le secteur dentaire. En dépit de la stagnation des honoraires opposables depuis 6 ans, l’enveloppe prévue est réduite à la portion congrue. Elle ne permettra pas en tout cas d’envisager de diminuer le reste à charge des patients, estime la CNSD. Pour faire face à la « dévalorisation indécente » des honoraires, la FSDL demande la mise en place d’un secteur 2. Quant à l’UJCD, retirée de toutes les instances conventionnelles pour protester contre le silence de l’Assurance maladie depuis plusieurs mois, elle se demande ce qui peut encore être négocié à quelques semaines des élections. Le simple avenant dont il est maintenant question n’ouvrirait la porte qu’à un « énième rafistolage ». Or le syndicat plaide pour une vraie remise à plat du financement du secteur dentaire, associant les deux financeurs.