Le « chantier » dentaire - Clinic n° 12 du 01/12/2012
 

Clinic n° 12 du 01/12/2012

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

Dans un contexte houleux, alors que les chirurgiens et les internes se mobilisaient pour protester contre l’accord conventionnel encadrant les dépassements d’honoraires des médecins signé à l’arraché et contre une proposition de loi qui vise à instaurer des réseaux de soins mutualistes, Marisol Touraine a confirmé son intention d’ouvrir un nouveau chantier, celui des soins dentaires. Parce que le niveau de remboursement des prothèses est insuffisant. Et parce que le reste à...


Dans un contexte houleux, alors que les chirurgiens et les internes se mobilisaient pour protester contre l’accord conventionnel encadrant les dépassements d’honoraires des médecins signé à l’arraché et contre une proposition de loi qui vise à instaurer des réseaux de soins mutualistes, Marisol Touraine a confirmé son intention d’ouvrir un nouveau chantier, celui des soins dentaires. Parce que le niveau de remboursement des prothèses est insuffisant. Et parce que le reste à charge des patients est trop important.

Ce constat est partagé par la profession qui serait prête à se féliciter de l’attention de la ministre de la Santé si la démarche retenue pour mettre un terme à cette dérive ne jetait pas aussitôt un froid. Car Marisol Touraine veut commencer par « réguler » le prix des prothèses, mieux encadrer la tarification de ces produits, améliorer « l’information du patient » mais aussi aider « le développement des réseaux de soins agréés par les mutuelles ».

La CNSD a aussitôt réagi en rappelant « la responsabilité des pouvoirs publics dans l’augmentation du reste à charge sur les prothèses dentaires ». Une « forte augmentation » des tarifs opposables et de la prise en charge des prothèses est la « condition préalable incontournable à toute velléité de régulation » des honoraires des prothèses, signifie le syndicat. La FSDL, de son côté, relance une action contre la proposition de loi qui vise à donner aux mutuelles la possibilité d’instaurer des remboursements différenciés selon que le professionnel de santé consulté par le patient appartient ou non à un réseau de soins agréé par elles.