Un de plus - Clinic n° 09 du 01/10/2015
 

Clinic n° 09 du 01/10/2015

 

i|Bond® Universal (Heraeus Kulzer)

Nouveaux produits

J’ai essayé

Ce nouvel adhésif amélo-dentinaire est le dernier d’une série mise au point depuis peu de temps chez la quasi-totalité des fabricants : un produit capable de coller à presque tous les matériaux, qui s’utilise avec ou sans mordançage acide de l’émail et de la dentine.

Présenté en mars dernier pour le dernier IDS de Cologne, l’i|Bond® Universal est le dernier des adhésifs amélo-dentinaires polyvalents proposé par un grand groupe international. Il fait suite à l’i|Bond® Self Etch, SAM1 de septième génération (automordançant en une étape) qui n’a jamais vraiment déplacé les foules. Ce nouveau produit semble beaucoup plus prometteur, ne serait-ce que parce qu’il peut s’utiliser après mordançage à l’acide phosphorique. Une procédure sans doute plus exigeante, mais bien rodée et plus sûre pour optimiser l’adhésion des restaurations.

Comme tout le monde

Tous les fabricants, à quelques variantes près, s’y sont mis aujourd’hui : leur adhésif est devenu réellement tout-terrain, qui s’utilise soit directement sans mordançage, soit après un traitement de l’émail ou de la cavité tout entière à l’acide phosphorique. On peut d’ailleurs s’interroger sur ce développement spectaculaire en 2 ou 3 ans. Les produits évoluent si vite qu’il est difficile de trouver des publications « up-to-date » concernant leurs performances. Comment est-on passé, en si peu de temps, de l’automordançant exigeant de ne pas traiter la dentine à l’acide sous peine d’une baisse sensible de performances à des produits qui autorisent presque toutes les fantaisies sans perte d’efficacité ? À l’instar de ses homologues, l’i|Bond® Universal s’utilise d’une manière très simple : une goutte sur la microbrosse, une application sur l’émail et la dentine en frottant bien durant 20 secondes pour former la couche hybride, un séchage modéré puis appuyé et une photopolymérisation d’au moins 10 secondes après obtention d’une dentine brillante.

Restaurations directes ou indirectes

Car oui, cet adhésif est photopolymérisable. Et même s’il est compatible, d’après le fabricant, avec les composites à prise duale, il exige une application de lumière avant le collage. Pour les reconstitutions indirectes, nul besoin d’activateur de prise, ce qui est appréciable, mais rien n’est précisé concernant le collage des tenons canalaires. La lumière pénètre bien difficilement en quantité suffisante jusqu’au fond du puits dans ce cas. L’application d’un primaire spécifique, l’i|Bond® Ceramic Primer, sur l’intrados des prothèses est préconisée pour le collage des pièces en céramique vitreuse après mordançage à l’acide fluorhydrique. Les interfaces dentaires et prothétiques sont ensuite traitées toutes deux avec l’adhésif. L’i|Bond® Universal contient du 4 META et du MDP, deux molécules organiques réputées pour leur capacité d’adhésion chimique aux structures dentaires. Son solvant n’est pas de l’eau ni de l’alcool mais de l’acétone. On remarque bien une fluidité légèrement plus élevée que celle d’autres produits similaires, mais cela n’est pas réellement gênant, pas plus que son odeur, tout juste perceptible. Tout au plus faut-il insister pour imprégner plus copieusement le pompon de l’applicateur. La buse – relativement large – du flacon facilite la manœuvre. Munie d’un système de contrôle du volume de la goutte, elle évite les gaspillages : le fabricant annonce 220 gouttes pour un flacon de 4 ml.

+

• Utilisable en automordançant ou avec mordançage total ou sélectif de l’émail

• Mise en œuvre facile et rapide

• Compatible avec les composites à prise duale

• Uniquement photopolymérisable

• Fluidité légèrement élevée

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 99,50 € le flacon de 4 ml