Les défis de l’enseignement initial - Clinic n° 06 du 01/06/2013
 

Clinic n° 06 du 01/06/2013

 

ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

ACTU

ACD  

L’odontologie pédiatrique hospitalo-universitaire se porte bien. La féminisation de la profession est un atout pour cette discipline qui est particulièrement prisée des étudiantes. « La difficulté est plutôt de trouver les enseignants à temps plein dont l’hôpital a besoin pour former les nouvelles générations », explique Jean-Louis Sixou, président du Collège des enseignants en odontologie pédiatrique qui tient son congrès à Toulouse dans quelques jours, à la...


L’odontologie pédiatrique hospitalo-universitaire se porte bien. La féminisation de la profession est un atout pour cette discipline qui est particulièrement prisée des étudiantes. « La difficulté est plutôt de trouver les enseignants à temps plein dont l’hôpital a besoin pour former les nouvelles générations », explique Jean-Louis Sixou, président du Collège des enseignants en odontologie pédiatrique qui tient son congrès à Toulouse dans quelques jours, à la veille de celui de la Société française d’odontologie pédiatrique (7 et 8 juin). Cette difficulté n’est cependant pas spécifique à l’odontologie pédiatrique.

Assurer la relève

Elle concerne une bonne partie des disciplines de l’odontologie depuis que le ministère privilégie les postes d’enseignant à temps plein. Cette politique de recrutement, en cours depuis 3 ans, a créé une période intermédiaire difficile à gérer. « Il faut plusieurs années pour préparer des candidats à devenir maître de conférences. Or, certains des candidats qui avaient été pressentis ont renoncé lorsque l’exercice à temps plein est devenu une obligation. »

Autre difficulté pour les enseignants : la formation de base de leurs étudiants dans les centres de soins qui accueillent de plus en plus de personnes issues de catégories défavorisées de la population ou qui ne peuvent pas être soignées dans le cadre libéral habituel.

À l’école hospitalière

Les centres « restent des pôles hospitaliers d’excellence et prennent en charge des cas complexes ». « Toutefois », précise le président du Collège, « il est difficile pour nos étudiants d’apprendre les fondements de notre pratique en odontologie pédiatrique en ayant comme patients des enfants que les praticiens n’arrivent pas à soigner dans leurs cabinets. Comme si des apprentis alpinistes s’attaquaient directement à l’Everest ! »

Lors de leur congrès, les enseignants seront aussi attentifs à la mise en place de la réforme du cursus qui atteint la 4e année, au lancement du développement professionnel continu qui intéresse les enseignants en tant que praticiens et en tant que formateurs, mais aussi aux nouvelles techniques de pédagogie. Deux thèmes seront particulièrement explorés cette année : « l’enseignement fondé sur la preuve scientifique » et « le contrat didactique ».