Ultra-violet - Clinic n° 02 du 01/02/2014
 

Clinic n° 02 du 01/02/2014

 

Harmony Monophase (Elsodent)

NOUVEAUX PRODUITS

J’ai essayé

Un silicone monophase en cartouche pour malaxeur automatique, idéal pour tous types d’empreintes : avec ce nouveau produit, le français Elsodent se hisse au niveau des plus grands.

J’ai toujours pensé que les élastomères de viscosité moyenne préparés avec un malaxeur automatique étaient les matériaux à empreintes idéaux. Je n’ai jamais dévié de cette ligne, même si je reconnais les excellentes performances du couple heavy/light. Car il est autrement plus pratique de n’employer qu’un seul produit pour remplir le porte-empreinte et la seringue servant à l’enregistrement des préparations. Mon expérience quotidienne avec un polyéther monophase me con­forte chaque jour dans cette conviction. Reste que les polyéthers ne plaisent pas à tout le monde. Leur fabrication est longue, coûteuse, pratiquement réservée à un seul fabricant sur la planète.

Un défi à relever

Aussi, beaucoup de concurrents tentent-ils désespérément de l’égaler, ou de trouver la parade avec des matériaux hybrides au succès incertain. Si le polyéther monophase, grâce à sa consistance particulière et son caractère hydrophile affirmé, permet de réaliser des empreintes d’une précision optimale, les silicones de même viscosité sont loin d’être aussi performants, à moins de les combiner à un light plus fluide, en cartouche pour pistolet.

Après diverses propositions plus ou moins abouties, la société française Elsodent commercialise enfin un nouveau silicone pour malaxeur automatique, l’Harmony Monophase. Celui-ci a pratiquement la même couleur, violet foncé, que le polyéther le plus utilisé du marché. Cela n’est évidemment pas une coïncidence, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Une couleur plus chaude et plus claire aurait été, pour moi, plus lisible. À l’inverse du polyéther au goût désagréable, le silicone, lui, ne sent rien, même si un léger parfum de menthe ou de fruits rouges aurait été apprécié. Sa consistance a été optimisée : une fois sorti de sa cartouche en plastique, il ne coule pas hors du porte-empreinte. Car c’est le cas de plusieurs matériaux similaires, qui ont tendance à s’échapper des modèles trois en un pour empreintes en mordu avant qu’on ait le temps de les introduire en bouche.

Presque un sans-faute

De la seringue adaptée à l’embout mélangeur, l’Harmony Mono­phase s’extrude avec une relative facilité mais se révèle moins onctueux que le polyéther. Il faut, comme toujours, bien maintenir l’extrémité de l’embout de la seringue en contact avec les préparations car le produit, beaucoup moins fluide qu’un light, a tendance à se mettre en boule sans forcément mouiller les structures dentaires, surtout si elles sont un peu humides ou sanguinolentes. Le temps de prise, 4 minutes en bouche environ, est parfait. Il n’y a, selon moi, aucun avantage aux prises ultrarapides s’agissant d’un matériau qui s’utilise en un temps : la wash technique n’a pas le moindre intérêt avec les produits de cette viscosité. Les résultats obtenus avec ce nouvel Harmony se sont révélés plutôt bons même si, parfois, un petit manque dû à une bulle d’air est venu contrarier ma satisfaction devant la précision globale de l’empreinte. Comparé à ses homologues, il se hisse au niveau des tout premiers. Il sera irréprochable en implantologie ou pour l’enregistrement de préparations supragingivales faciles d’accès. Légèrement moins hydrophile que le polyéther, il n’a pas à rougir de la comparaison mais reste un cran en dessous dans les situations les plus difficiles.

+

• Très bonnes performances dans les situations de difficulté moyenne

• Temps de prise optimal pour enregistrer plusieurs préparations en un seul temps

• Démoulage facile et absence de goût désagréable

-

• Précision un peu insuffisante dans les situations difficiles et en présence d’humidité sulculaire

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 185 € les 2 cartouches de 360 ml.