D’une grève à une manif - Clinic n° 03 du 01/03/2014
 

Clinic n° 03 du 01/03/2014

 

L’ÉVÉNEMENT

ANNE-CHANTAL DE DIVONNE  

La grève, c’était le 3 février dernier. La CNSD appelait la profession à fermer la porte des cabinets dentaires pour protester contre le blocage de la valeur des actes opposables et obtenir enfin la mise en route d’une réforme dentaire. Le syndicat ne se faisait guère d’illusions sur l’impact que pourrait avoir le mouvement auprès des autorités de tutelle. Tout juste attendait-il un signe fort. Le signe, ce fut de remettre sur le dessus de la pile le dossier de la permanence...


La grève, c’était le 3 février dernier. La CNSD appelait la profession à fermer la porte des cabinets dentaires pour protester contre le blocage de la valeur des actes opposables et obtenir enfin la mise en route d’une réforme dentaire. Le syndicat ne se faisait guère d’illusions sur l’impact que pourrait avoir le mouvement auprès des autorités de tutelle. Tout juste attendait-il un signe fort. Le signe, ce fut de remettre sur le dessus de la pile le dossier de la permanence des soins en perdition depuis 1 an. Mais aucun indice en faveur d’une réforme dentaire, pour le moment. On a en revanche pu constater l’important écho médiatique de la grève. Une fois n’est pas coutume, le ton était plutôt positif à l’égard de la profession.

Il est vrai que se battre pour que les patients soient mieux remboursés avait de quoi attirer la sympathie. Quant à l’impact du mouvement dans la profession, il est bien difficile de le mesurer entre ceux qui ont réellement fait grève, les sympathisants et les opposants. Si tous sont d’accord sur la revendication, les opinions restent partagées sur la méthode « par étapes » de la CNSD.

La manifestation est à venir. Toutes les instances de la profession uniront leurs voix et leurs pas ce 14 mars, pour la seconde fois, afin de s’opposer à l’ouverture de structures privées de formation initiale pour chirurgiens-dentistes. Il y a tout juste 1 an, la profession s’était rassemblée pour protester à Toulon, où se trouve le premier établissement du CLESI, ex-Pessoa. Cette année, à Paris, il s’agit d’interpeller la ministre de l’Enseignement supérieur alors qu’un second établissement fonctionne aujourd’hui à Béziers sans être inquiété.

On mesure, dans les deux cas, la difficulté à faire entendre aujourd’hui des revendications fondées.