Entre espoir et craintes - Clinic n° 10 du 01/10/2016
 

Clinic n° 10 du 01/10/2016

 

L’ÉVÉNEMENT

ANNE-CHANTAL DE DIVONNE  

Quelques jours avant l’ouverture des négociations conventionnelles prévues le 22 septembre, Philippe Denoyelle (UJCD), abordait cette période avec « beaucoup d’espoir : pour la première fois, il y a un consensus sur le constat dans les différentes instances et l’assurance maladie a vraiment la volonté de faire évoluer le dentaire ».

Catherine Mojaïsky (CNSD), renchérissait, enthousiaste : « Nous n’avons jamais été aussi proches de pouvoir changer...


Quelques jours avant l’ouverture des négociations conventionnelles prévues le 22 septembre, Philippe Denoyelle (UJCD), abordait cette période avec « beaucoup d’espoir : pour la première fois, il y a un consensus sur le constat dans les différentes instances et l’assurance maladie a vraiment la volonté de faire évoluer le dentaire ».

Catherine Mojaïsky (CNSD), renchérissait, enthousiaste : « Nous n’avons jamais été aussi proches de pouvoir changer fondamentalement le système de financement de notre activité. Nous avons réussi à convaincre le ministère, l’assurance maladie obligatoire et, dans une moindre mesure, les assureurs complémentaires. Et les syndicats sont tous à peu près sur la même longueur d’onde. ». Patrick Solera (FSDL) appréciait de sentir « plus de combativité que par le passé » de la part de ses concurrents syndicaux. L’entente des syndicats sur des préalables et objectifs constitue un atout incontestable vis-à-vis des financeurs. Ainsi, une revalorisation des plafonds CMU sera incontournable. De même qu’une valorisation des soins conservateurs au détriment des actes prothétiques. Malgré tout, les sujets de craintes ne manquent pas. Chacun sait que le succès des négociations dépend des moyens mis sur la table. Les responsables syndicaux regardent avec envie les 1,2 milliard obtenus par les médecins. Mais justement, quelles seront les marges de manœuvre de l’assurance maladie après cela ? Surtout quand leur nouvelle convention a conduit Bercy à rehausser à 2,1 % la progression de l’ONDAM (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) en 2017 pourtant fixée à 1,75 % avant l’été.

Quel sera aussi le jeu de l’UNOCAM qui regroupe les trois familles de complémentaires sous la houlette d’un nouveau président, Maurice Ronat, également président de la mutuelle Eovi MCD ?

Enfin, quelle sera la volonté du gouvernement d’aboutir ?