Pour aller plus loin

Avec le développement croissant des restaurations partielles en céramique, la nécessité de polir en bouche les surfaces prothétiques est devenue impérieuse. Contrairement aux couronnes relativement solides dont le polissage peut être finalisé hors de la bouche après quelques essais in situ pour régler les points de contact et l’occlusion, les onlays sont relativement fragiles et supportent moins bien ce type d’épreuve. C’est donc souvent après le collage qu’il faut vérifier les contacts occlusaux et les parfaire si nécessaire.

De plus en plus indispensable

Un état de surface irréprochable est crucial à la fois pour l’esthétique et la pérennité de la restauration. Les meulettes, cupules et pointes montées disponibles pour la finition en bouche ne permettent pas toujours d’accéder aux zones les plus anfractueuses comme le fond des sillons, ni d’obtenir le meilleur brillant possible. Il faut alors employer des pâtes diamantées que l’on applique avec une petite brosse à brins souples. Peu de marques proposent ce type de produit pour une utilisation clinique. La société américaine Ultradent commercialise un ensemble complet pour cet usage, avec les accessoires pour une mise en œuvre optimale. Il s’agit de deux seringues de 1,2 ml d’une pâte diamantée blanche, d’une granulométrie de 1 µm pour l’une et de 0,5 µm pour l’autre. Leur liant, hydrosoluble, est agréablement parfumé à la menthe pour un meilleur confort du patient, même s’il n’est pas recommandé d’en avaler. Les deux seringues se distinguent par la couleur de leur piston : vert foncé pour celle de 1 µm, vert clair pour celle de la plus fine granulométrie.

Tout ce qu’il faut

Ultradent est passé maître dans l’art de fabriquer des embouts Luer de toutes sortes et pour tous les usages. Il recommande pour ce produit, les Black Mini(r) Tips, petits embouts noirs coudés pour une application précise et limitée sur les surfaces à traiter. La pâte, onctueuse et souple, est fluide juste ce qu’il faut pour rester bien en place avant de la frotter avec la brossette Jiffy(r) en poils de chèvre. La vitesse de rotation ne doit pas être trop élevée pour éviter d’éjecter le produit en dehors de la zone concernée et devoir en rajouter inutilement plusieurs fois de suite. Après avoir passé les fraises diamantées à grains fins et une série de pointes en caoutchouc, le poli obtenu avec les Diamond Polish Mint est identique à celui d’un glaçage de la céramique au four. J’ai ainsi pu « rattraper » une facette collée un peu de travers après rectification de sa forme, sans aucun préjudice pour la patiente et à mon grand soulagement. Sur les composites, ces pâtes à polir ne présentent pas tout à fait le même intérêt : il existe aujourd’hui des ensembles de disques et pointes qui donnent d’excellents résultats sans qu’il soit nécessaire d’en passer par là. Mais sur la céramique, dont la nature est plus homogène, leur efficacité est indéniable.