Forte progression de la sinistralité en implantologie - Clinic n° 11 du 01/11/2016
 

Clinic n° 11 du 01/11/2016

 

SINISTRALITÉ

ACTU

ACD  

Le taux de sinistralité dans la profession a été en léger retrait en 2015 : 5,68 praticiens sur 100 ont déclaré un sinistre. En revanche, après une année de stabilisation, les déclarations de sinistres pour des actes d’implantologie ont progressé de 31 % l’an dernier pour atteindre un taux record de 21 % de l’ensemble des déclarations, selon les données de la MACSF Le Sou Médical pour ses 28 058 chirurgiens-dentistes sociétaires. La moitié des cas met en cause...


Le taux de sinistralité dans la profession a été en léger retrait en 2015 : 5,68 praticiens sur 100 ont déclaré un sinistre. En revanche, après une année de stabilisation, les déclarations de sinistres pour des actes d’implantologie ont progressé de 31 % l’an dernier pour atteindre un taux record de 21 % de l’ensemble des déclarations, selon les données de la MACSF Le Sou Médical pour ses 28 058 chirurgiens-dentistes sociétaires. La moitié des cas met en cause exclusivement les chirurgies implantaires, et 35 % exclusivement les prothèses.

Cette forte progression du nombre des déclarations en implantologie s’explique, selon Patrick Marchand, directeur du Comité dentaire à la MACSF, par une convergence de paramètres, « à relativiser » en conséquence : « un effet mécanique du à l’augmentation du nombre des patients retenant cette alternative thérapeutique et du nombre de chirurgiens-dentistes qui pratiquent l’implantologie, mais aussi la complexité croissante des réhabilitations réalisées, très peu remboursées par le régime général. Les techniques se développent et les gens sont plus exigeants. Lorsqu’il y a un souci, ne serait ce que pour des raisons tarifaires, ils ont plus tendance à se manifester. » Pour limiter les déclarations, Patrick Marchand recommande aux praticiens « de bien prendre en considération la difficulté de certaines techniques en implantologie et la nécessité de se former de façon plus approfondie. Le praticien doit aussi prendre le temps d’informer ses patients. » Plus de 60 % des décisions de justice concernant des chirurgiens-dentistes se sont soldées par une condamnation. Or bien souvent, une des causes du différend est liée à l’information préalable du patient.