Renégocier son assurance emprunteur : mode d’emploi - Clinic n° 05 du 01/05/2017
 

Clinic n° 05 du 01/05/2017

 

PATRIMOINE

Catherine Faye  

Quand on souscrit un prêt, on a tendance à se focaliser sur le taux d’intérêt, mais une autre composante du coût du crédit n’est pas à négliger, c’est l’assurance emprunteur.

L’assurance emprunteur permet de garantir le remboursement du prêt en cas de survenance de certains événements : décès, invalidité, incapacité ou perte d’emploi.

Le taux de couverture pour deux emprunteurs doit être au moins égal à 100 % (exemple : 50 % pour chacun), les prêts accordés sans assurance sont extrêmement rares.

Pour plus de protection dans certains cas, on peut même s’assurer à 200 % ! En cas de décès d’un des emprunteurs, le prêt est alors complètement soldé par l’assurance et le co-emprunteur survivant n’aura plus d’échéances à rembourser.

Vous pouvez choisir et demander l’assurance emprunteur de la banque ou bien une assurance externe (délégation d’assurance). Dans ce dernier cas, le montage du dossier prend plus de temps. Souvent pris par les délais de signature, les emprunteurs préfèrent jouer la facilité en adoptant majoritairement l’assurance proposée par leur banque. Mais, il n’est pas trop tard pour faire mieux…

Loi Hamon : des économies à la clé

La loi Hamon s’applique à toutes les offres de prêt émises depuis le 26 juillet 2014.

À compter de la signature de l’offre, l’emprunteur a 1 an pour résilier à tout moment son assurance. Passé ce délai, l’assurance est résiliable annuellement à la date anniversaire de la signature de l’offre de prêt. L’emprunteur doit envoyer un courrier au maximum 15 jours avant cette échéance. La banque peut refuser le transfert d’assurance uniquement si elle ne présente pas des niveaux de garanties équivalentes. Cela signifie donc qu’elle ne peut refuser une délégation d’assurance à partir du moment où les garanties sont les mêmes.

Attention ! Qui dit renégociation dit nouveaux examens médicaux. Mieux vaut donc être jeune et en bonne santé pour tenter la renégociation !

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Les économies peuvent aller de 20 à 60 % du coût global de l’assurance (EXEMPLE 1).

Autre possibilité : pour un même coût, vous pouvez choisir d’augmenter les garanties souscrites (EXEMPLE 2).

Vous pouvez aussi demander une nouvelle couverture (EXEMPLE 3).

Conclusion

À condition d’avoir le bon profil pour changer d’assurance, et malgré les formalités à remplir, les économies en découlant peuvent être substantielles. N’hésitez pas à réaliser des comparatifs !

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