Une profession stable et rajeunie… - Clinic n° 11 du 01/11/2017
 

Clinic n° 11 du 01/11/2017

 

EN 2016

ACTU

ACD  

La combinaison d’une augmentation du numerus clausus depuis 2004 et de l’arrivée massive de jeunes diplômés étrangers a permis de stabiliser le nombre de chirurgiens-dentistes depuis l’an 2000 et de rajeunir la profession. L’âge moyen est aujourd’hui de 47,6 ans contre 48,2 ans en 2012, relève une étude de la Drees publiée le 26 septembre 2017.

Le nombre de chirurgiens-dentistes est resté quasi stable depuis l’an 2000 (+  1 %), à la grande différence...


La combinaison d’une augmentation du numerus clausus depuis 2004 et de l’arrivée massive de jeunes diplômés étrangers a permis de stabiliser le nombre de chirurgiens-dentistes depuis l’an 2000 et de rajeunir la profession. L’âge moyen est aujourd’hui de 47,6 ans contre 48,2 ans en 2012, relève une étude de la Drees publiée le 26 septembre 2017.

Le nombre de chirurgiens-dentistes est resté quasi stable depuis l’an 2000 (+  1 %), à la grande différence des progressions importantes chez les médecins (+  13 %), les sages-femmes (+  50 %) ou encore les infirmiers (+  70 %).

Le relèvement progressif du numerus clausus de 800 places au début des années 2000 à 1 199 en 2016 a produit ses effets et a permis le remplacement des générations nombreuses des années 1970. Il a été renforcé depuis 2011 par le dispositif « passerelle » d’accès aux études dentaires, complémentaire à la première année commune aux études de santé (PACES), qui s’est beaucoup développé. Ce dispositif permet la formation d’une centaine d’étudiants supplémentaires chaque année.

Un tiers des nouveaux inscrits est diplômé à l’étranger

Mais c’est aussi le nombre considérable de professionnels diplômés à l’étranger et installés en France qui a permis le renouvellement de la profession. En 2015, pour la deuxième année consécutive, plus du tiers des chirurgiens-dentistes en activité inscrits à l’Ordre, soit 500 chaque année, a obtenu son diplôme à l’étranger. Ils totalisaient 31 % des inscrits en 2015 contre 5 % en 1999. Ces nouveaux diplômés proviennent en grande majorité de Roumanie (46 %), d’Espagne (22 %) et du Portugal (17 %). L’étude note qu’en 2015, 11 % étaient de nationalité roumaine.

Une profession qui se féminise

Les femmes représentent 44 % des chirurgiens-dentistes contre 32 % en 2000. La proportion est encore appelée à croître car les femmes chirurgiens-dentistes sont davantage représentées dans les jeunes générations : 59 % des moins de 30 ans contre 25 % des praticiens de 60 à 69 ans.

De nombreux départs à la retraite, pour l’essentiel masculins, sont à prévoir dans les prochaines années. Un tiers des chirurgiens-dentistes ont plus de 55 ans et 20 % sont âgés de plus de 60 ans. Le système de cumul emploi-retraite ne semble pas infléchir la tendance. Malgré l’assouplissement des conditions depuis 2009, ce mode d’exercice fait encore peu d’adeptes en comparaison avec les médecins, puisque seuls 269 chirurgiens-dentistes bénéficiaient de ce dispositif en septembre 2016.