Trois questions à… - Clinic n° 12 du 01/12/2017
 

Clinic n° 12 du 01/12/2017

 

L’ENTRETIEN

Marie Luginsland  

Face aux enjeux actuels de l’exercice professionnel et des conditions d’études, la nouvelle présidente rappelle que l’UNECD doit être, davantage qu’un syndicat, une association ouverte et accessible à tous les étudiants.

Vice-présidente en charge des affaires académiques et sociales de l’UNECD, vous avez été élue, fin octobre, à la succession de Jérémie Glomet à la présidence, pour l’année universitaire 2017-2018. Quels sont les projets de votre bureau ?

L. Bertagnolio : Notre liste avait pour intitulé « Une association accessible et ouverte pour agir ensemble ». Bien davantage qu’un simple libellé, il s’agit d’un programme qui inscrit l’UNECD au-delà du rôle d’un syndicat étudiant. Nous la voulons « accessible » car les étudiants nous connaissent principalement pour la mobilisation à laquelle nous avons appelé lors de la grève.

Il faut qu’ils nous voient sous une autre facette, celle d’une association accessible à tous, capable de mettre en œuvre des chantiers comme, par exemple, l’enquête sur le bien-être des étudiants dont nous allons prochainement lancer la seconde édition, en coopération avec la Conférence des doyens et le Collège de santé publique. Nous ne nous limiterons pas à la simple publication des données mais nous les accompagnerons de propositions de solutions.

Par ailleurs, nous souhaitons imprimer à l’UNECD l’esprit d’une association ouverte, dotée de projets sociaux et impliquée dans la solidarité internationale.

Une association ouverte sur les autres associations d’étudiants en santé, sur la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), ainsi qu’au niveau européen. Il ne s’agit pas seulement de discuter mais aussi de travailler, ensemble, à des projets communs.

Vous êtes actuellement en sixième année à la faculté dentaire de Strasbourg. Quelles visions sur l’avenir de la profession a-t-on lorsqu’on est étudiant en sixième année ?

L. Bertagnolio : Étant impliquée depuis de nombreuses années dans le domaine associatif, je ne suis peut-être pas représentative de l’ensemble des étudiants. Mais c’est un fait qu’ils éprouvent certaines inquiétudes. Ils ont, du reste, au cours de leur cinquième année, suivi le mouvement de grève avec un taux de participation de 95 % ! C’est dire s’ils se sentent concernés par l’avenir de la profession.

Aujourd’hui, nous avons relayé le mot d’ordre de mobilisation de la profession pour la semaine du 27 novembre au 2 décembre.

Je ne sais, cependant, si les étudiants suivront car ils ne peuvent pas mettre en péril leur sixième année d’études. En tout état de cause, ils s’intéressent de près aux évolutions de la profession. Le stage actif est l’occasion pour eux d’être à l’écoute de leur maître de stage sur les conditions de la pratique en libéral. Les étudiants ont le souci d’appliquer au cabinet ce qu’ils ont appris à la fac et ils mènent, par conséquent, une réflexion sur la manière de mener le changement qui attend la profession.

Abandon de l’idée du tirage au sort, stages de remise à niveau, fin de l’APB (admission post-bac)… l’accès aux études supérieures et, par conséquent, aux études de santé a fait l’objet de nombreuses discussions et annonces contradictoires au cours des six derniers mois. Quelle position adoptez-vous ?

L. Bertagnolio : La position de l’UNECD n’a pas changé. Nous les avions transmises et nous restons en contact avec les organes de tutelle. Nous étions opposés au tirage au sort et le restons. Quant à la sélection, la question n’est pas à l’ordre du jour pour la prochaine rentrée.

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