La vie en vert - Clinic n° 02 du 01/02/2018
 

Clinic n° 02 du 01/02/2018

 

Riva cem (SDI)

NOUVEAUX PRODUITS

J’AI ESSAYÉ

Un nouveau ciment de scellement pâte-pâte en seringue à prix plancher, pour des performances cliniques sans reproche.

Vous connaissez les produits de la société australienne SDI ? Une bonne partie d’entre eux sont des quasi-reproductions de ceux du Japonais GC, leader mondial des ciments verre ionomère (CVI). Après les CVI en capsules à vibrer, voici qu’SDI se lance dans la production d’un ciment de scellement en seringue bicorps ressemblant étrangement au FujiCEM™ 2. La seule chose qui change, en tout cas au premier coup d’œil, c’est la couleur de l’ensemble : vert anglais au lieu de rose fluo façon Barbie. La seringue, ici, fait corps avec la cartouche, alors que, chez le fabricant nippon, elle est réutilisable et les réassorts sont vendus par boîtes de 2 cartouches. Le Riva cem est donc un produit pâte-pâte qui se mélange à la main sur un bloc à spatuler. Les deux buses sont bien séparées pour éviter la contamination croisée, comme le capuchon, qui ne peut être installé que dans un seul sens.

Conditionnement parfait

Les deux composants sont de teintes très différentes, l’un jaune pâle, l’autre complètement transparent. Une fois le mélange effectué, l’ensemble, qui, au départ semblait un peu ferme, devient très souple et onctueux, presque du même jaune très clair que le FujiCEM™. Il n’est pas prévu d’embouts mélangeurs comme le propose la société GC pour son produit. J’avoue que cela ne me semble pas très utile surtout pour ce genre de conditionnement : le gaspillage est évident lorsqu’il s’agit de sceller un élément unitaire et la facilité de préparation à la main – en comparaison du mélange poudre-liquide – est telle que l’on garnit très rapidement un ensemble de plusieurs éléments sans le moindre problème. J’utilise avec bonheur depuis longtemps ce genre de ciment dont on peut doser la quantité comme l’on veut, alors que les capsules, avec leur quantité finie de produit et l’obligation du malaxage au vibreur, sont bien moins pratiques. Le temps de prise annoncé par le fabricant est de 4 minutes 30. Avec une minuterie réglée à 3 minutes, les excès sont très faciles à retirer avant leur durcissement complet : ils se fragmentent aisément et s’éliminent rapidement. À partir de 4 minutes, ils deviennent assez durs et résistent encore plus : je n’ai pas tenté d’attendre plus longtemps.

Adhérence élevée

Sur son site, SDI annonce des performances élevées pour ce Riva cem : une résistance au cisaillement d’environ 10 MPa sur l’émail et 13 MPa sur la dentine.

Il adhère à la dent, aux métaux et bien sûr au titane et à la zircone. Il résisterait beaucoup mieux que ses concurrents aux colorations par le café, le thé ou le vin rouge. Difficile de dire si sa capacité d’adhésion est supérieure ou non à celle de son concurrent : les données sur le FujiCEM™ 2 sont assez difficiles à trouver. J’ai quand même aperçu une publicité américaine indiquant une adhérence de 15 MPa à l’émail et de 6 MPa à la dentine. Le Riva cem n’aurait donc pas à rosir de la comparaison ! Il aura peut-être un peu de mal à s’imposer étant donné la notoriété plus faible du fabricant australien, certes apprécié mais beaucoup moins omniprésent que la firme japonaise. Reste qu’il a pour lui un atout de poids : le prix de ce nouveau ciment est, à quantité égale, très inférieur à celui du FujiCEM™ 2, et cela même si l’on tient compte de son conditionnement réduit, puisque les seringues de Riva cem ne contiennent que 8,5 g de produit contre 13,3 g pour son concurrent.

+

• Présentation simple et pratique

• Performances cliniques sans défaut à court terme

• Valeurs d’adhérence dans la bonne moyenne

• Prix de revient très avantageux

• Aucun défaut constaté

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 60 € environ la seringue de 8,5 g + bloc à spatuler

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