Agnès Buzyn boucle la réforme du RAC 0 - Clinic n° 07 du 01/07/2018
 

Clinic n° 07 du 01/07/2018

 

100 % SANTÉ

ACTU

ACD  

La ministre de la Santé a signé le 13 juin deux protocoles d’accord avec les représentants des opticiens et des audioprothésistes.

Ces protocoles sélectionnent, comme dans le domaine dentaire, les prestations dans les secteurs de l’optique et de la prothèse auditive qui auront un reste à charge nul pour les patients. C’est une étape importante vers la réalisation de la promesse du candidat Emmanuel Macron. « C’est une réforme extrêmement complexe que nous avons réussie uniquement par la négociation », s’est félicitée la ministre de la Santé au grand jury de RTL en mettant en avant l’« immense réforme sociale » qui permettra aux patients de bénéficier de lunettes, d’appareils auditifs et de prothèses « sans aucun reste à charge » à compter du 1er janvier 2021.

Mais exit l’appellation « panier RAC 0 » (reste à charge zéro) dans ces trois secteurs. La communication ministérielle a tranché en faveur du label « 100 % santé » pour ces paniers pris en charge à 100 % conjointement par la sécurité sociale et les complémentaires santé.

« Des principes communs » sont à l’origine des trois paniers (optique, audiologie et dentaire), détaille le dossier du ministère. Ils sont composés « d’équipements de qualité qui répondent aux besoins essentiels des Français tout en préservant leur liberté de choix. » Dans les trois secteurs aussi, les assurés vont progressivement pouvoir bénéficier de paniers d’offres de mieux en mieux remboursés jusqu’au remboursement total en 2021.

À quel coût ?

Cette réforme aura-t-elle un impact sur les tarifs des complémentaires ? Le coût de cette « victoire sociale » est estimé à 1 milliard d’euros dont 70 % seront financés par l’Assurance maladie et 30 % par les organismes complémentaires. Déjà, toutes les précautions entourent ce chiffrage. Car il dépendra en réalité du comportement des assurés face à cette offre gratuite, mais aussi du comportement des professionnels de santé. Quoiqu’il en soit, la ministre de la Santé a assuré que les cotisations des complémentaires continueraient d’évoluer comme elles le font actuellement, en fonction du coût de la vie. « Les assureurs se sont engagés à ce que leurs tarifs n’augmentent pas à cause du reste à charge », a-t-elle affirmé. Un comité de suivi se tiendra tous les six mois pour « vérifier que les assureurs tiennent leurs engagements. »