Quelle perspective pour l’organisation de la profession ? - Clinic n° 12 du 01/12/2018
 

Clinic n° 12 du 01/12/2018

 

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ

ACTU

ACD  

En croisant les informations fournies par 72 chirurgiens-dentistes sentinelles de Bourgogne-Franche-Comté avec les deux autres études, Denis Bourgeois montre que la tendance est à une amélioration de la santé orale de la population.

La population adulte montre « une fonction et un esthétisme préservés ». Le très faible taux de dents absentes par patient se traduit par une denture fonctionnelle quasi généralisée. La séquence des traitements est respectée. Il...


En croisant les informations fournies par 72 chirurgiens-dentistes sentinelles de Bourgogne-Franche-Comté avec les deux autres études, Denis Bourgeois montre que la tendance est à une amélioration de la santé orale de la population.

La population adulte montre « une fonction et un esthétisme préservés ». Le très faible taux de dents absentes par patient se traduit par une denture fonctionnelle quasi généralisée. La séquence des traitements est respectée. Il n’y a pas de groupes ou d’individus à risque clairement identifiés. La chaîne « historique » carie-amalgame-couronne métal-couronne esthétique est « en voie de se terminer ».

Chez les jeunes adultes utilisés comme référence pour connaître les besoins des patients à 20 ans, « les résultats sont mitigés », poursuit cependant l’étude. L’indice carieux est « nettement plus faible » que celui des aînés. Le nombre de dents absentes est en recul. Quand il y a carie, la chaîne « carie-composite-couronne esthétique » se substitue à la chaîne « historique ».

Et pourtant, en comparant l’étude nationale de 1998 sur la santé des enfants de 12 ans aux résultats régionaux obtenus sur cette population devenue adulte de 31 ans en 2017, Denis Bourgeois observe que l’indice de sévérité carieux est passé en 20 ans de 1,9 à 8,5. « Comment expliquer une dégradation aussi sévère », remarque l’auteur qui appelle à porter une attention particulière aux jeunes adultes.

Malgré cette dégradation, « nous allons tendre vers une amélioration de la santé orale ». Une perspective qui invite à tirer les conséquences pour l’organisation de la profession.