Trésorerie professionnelle, quelles solutions ? - Clinic n° 01 du 01/01/2019
 

Clinic n° 01 du 01/01/2019

 

PATRIMOINE

Catherine BEL  

PATRIMOINE PREMIERCIF réf. Sous noA043000par la CIP Assoc. agréée par l'AMFcatherinebel@patrimoinepremier.com

Avec les taux très bas, votre cabinet a plutôt tendance à emprunter plutôt que décaisser la trésorerie ! Résultat : une belle trésorerie qui reste le plus souvent sur les comptes sans être rémunérée.

Alors quelles sont les solutions ? Il faut commencer par hiérarchiser votre trésorerie. À quel horizon pouvez-vous bloquer votre trésorerie ? Quels montants sont à affecter par échéance (1, 2 ou 5 ans et plus) pour pouvoir cibler les produits de placement...


Avec les taux très bas, votre cabinet a plutôt tendance à emprunter plutôt que décaisser la trésorerie ! Résultat : une belle trésorerie qui reste le plus souvent sur les comptes sans être rémunérée.

Alors quelles sont les solutions ? Il faut commencer par hiérarchiser votre trésorerie. À quel horizon pouvez-vous bloquer votre trésorerie ? Quels montants sont à affecter par échéance (1, 2 ou 5 ans et plus) pour pouvoir cibler les produits de placement correspondant à ce timing ? Il faudra déterminer la liquidité du produit, son coût et son risque. Le plus souvent, une garantie en capital est recherchée pour les échéances courtes. Enfin, quel est le rendement souhaité ?

Pour le très court terme jusqu'à un à deux ans

La solution est le CAT (compte à terme), avec une rémunération de l'ordre de 0.70 % à 0.90 %. Certains fonds structurés pourraient répondre à vos besoins (à étudier au cas par cas).

Pour le moyen terme

Là aussi, les produits structurés, mais adaptés à des échéances plus longues, et, bien entendu, les contrats de capitalisation.

Certains produits structurés peuvent constituer une solution car ils présentent une garantie en capital. Attention à ne pas oublier les frais ni que ces produits sont généralement constitués d'actifs risqués.

Le contrat de capitalisation, quant à lui, présente l'avantage d'offrir différentes solutions d'investissements, plus ou moins risquées. Mais, c'est une certitude, aucun contrat ne vous offre désormais 100 % en fonds euros. Le maximum que vous puissiez trouver est 70 %. Vous pourrez retenir cette solution au-delà de deux ans de durée de détention. Tout dépend des frais et des unités de compte choisies, plus ou moins risquées. Attention aux pénalités de sortie.

Pour le moyen/long terme, dès 5 ans

Les précédentes solutions pourront tout à fait répondre à vos besoins (avec les mêmes réserves).

Au-delà, pourquoi ne pas jouer le partenariat privé/professionnel ? Ainsi, Dr P. intervient d'abord comme représentant de sa SELARL (personne morale) pour acheter l'usufruit d'une SCPI sur 5 ans, 7 ou 10 ans. Il place ainsi avantageusement la trésorerie de son cabinet. Concomitamment, il intervient en tant que personne physique pour acheter cette fois la nue-propriété de ces mêmes parts de la même SCPI. Ainsi, c'est le double effet « kiss cool » : Dr P. aura correctement rémunéré la trésorerie de son cabinet avec un intérêt de l'ordre de 2,50 % l'année net d'impôt sur 5 ans et de l'autre, Dr P. aura acheté la seule nue-propriété des SCPI, en bénéficiant d'une décote pour démembrement. Il évitera une forte imposition à l'IR et cet investissement reste non imposable à l'IFI.

Enfin, la personne morale pourra tout à fait acquérir des parts de SCPI en pleine propriété, pour un horizon de placement d'au moins 8 ans et bénéficiera ainsi d'un rendement de 4,80 % net d'impôt, si vous retenez des SCPI européennes, du fait des accords bilatéraux. Attention au choix de la SCPI, elles ne se valent pas toutes !

 

En conclusion, de belles solutions existent, il faut juste qu'elles soient adaptées à votre situation et à vos besoins. Votre conseil pourra vous aider à bien cibler les placements correspondants à vos besoins.

Exemple

Ce fonds avec une échéance à un an avec une sortie quotidienne et un beau coupon de 7,35 %. Il est liquide mais sans garantie en capital.

1 question de lecteur

Il semblerait qu'avec le prélèvement à la source, si j'ai des réductions d'impôts en 2017, en janvier 2019, je vais toucher 60 % de celles-ci. Mais si elles ont disparu en 2018, qu'en est-il ?

Vous devrez budgéter le surplus de trésorerie indûment encaissé, pour le restituer l'été prochain !