ANOMALIE D’ÉRUPTION D’UNE INCISIVE LATÉRALE MANDIBULAIRE - Clinic n° 02 du 01/02/2022
 

Clinic n° 02 du 01/02/2022

 

Orthopédie

Dento-faciale

Frédéric COURSON  

MCU-PH en Odontologie pédiatrique.UFR d’Odontologie, Université de Paris.Hôpital Bretonneau, AP-HPExercice libéral, Paris

CAS CLINIQUE

Louis, âgé de 7 ans et demi, vient parce qu’il a perdu une première molaire temporaire mandibulaire (84). Les parents sont inquiets car il n’a jamais eu de problème dentaire. Les examens clinique et radiographique montrent que c’est son incisive latérale permanente (42) qui, en évoluant, a résorbé la 84 (figures 1 et 2).

DÉCISION...


CAS CLINIQUE

Louis, âgé de 7 ans et demi, vient parce qu’il a perdu une première molaire temporaire mandibulaire (84). Les parents sont inquiets car il n’a jamais eu de problème dentaire. Les examens clinique et radiographique montrent que c’est son incisive latérale permanente (42) qui, en évoluant, a résorbé la 84 (figures 1 et 2).

DÉCISION THÉRAPEUTIQUE

La persistance sur l’arcade de la 82 et l’éruption ectopique de la 42 sont problèmatiques pour les autres dents permanentes à venir, notamment la 43 et la 44, d’autant plus que la canine temporaire se trouve en position mésiale par rapport à la 42.

Il est décidé de concevoir un dispositif scellé sur les deuxièmes molaires temporaires (75 et 85) de type arc lingual avec 2 crochets de traction de la 42 (figure 3). Pour l’instant, seule la 83 sera extraite.

SÉQUENCES THÉRAPEUTIQUES

Un bouton est collé en lingual de la 42 pour corriger sa rotation tout en la mésialant (figure 4).

Six mois plus tard, la 42 est au contact de la 82 dont l’extraction est réalisée (figure 5). Un an plus tard, la 43 en cours d’éruption croise la 42 versée. Un Cone beam (CBCT) est prescrit et la décision de coller un bouton de traction sur la 43 est prise pour distaler et éloigner celle-ci de la 42 (figures 6 et 7). Une finition orthodontique est alors réalisée par multiattaches puis par aligneurs orthodontiques pour retrouver les axes dentaires (figures 8 à 11).

CONCLUSION

Les anomalies d’éruption sont fréquentes mais concernent plus fréquemment les canines ou les prémolaires. L’éruption ectopique d’une incisive latérale mandibulaire est beaucoup plus rare et nécessite un traitement au long cours en fonction de l’éruption des autres dents permanentes. La limitation de l’épaisseur de l’arcade alvéolo-dentaire rend aussi la thérapeutique plus délicate avec des risques de résorption des autres dents permanentes.