La pratique de l'analgésie en odontologie

Sommes-nous réellement certains de savoir ce que nous faisons lorsque nous réalisons une analgésie dentaire ? En fait d'anesthésie, nous pratiquons une analgésie. Combien de praticiens font cette distinction ? Bon nombre d'idées reçues ou fausses sont commentées, et trouvent une réponse précise à l'appui de données physiologiques ou anatomiques au fil des pages de ce mémento.

Avant tout, les auteurs reprennent les notions fondamentales de pharmacologie des analgésiques locaux utilisés en dentisterie. Le rôle du vasoconstricteur y est très largement décrit.

Puis, les différentes techniques d'analgésie chez l'adulte sont abordées en décrivant dans le détail les gestes et le matériel.

Le tout est transposé, adapté à l'analgésie chez l'enfant dans le chapitre suivant. En effet, des particularités anatomiques et physiologiques liées à l'âge du patient doivent être prises en compte.

Une fois la technique pure assimilée, les auteurs nous indiquent quelle technique est la mieux adaptée à différents actes ou cas de figure.

Les difficultés inhérentes au patient (santé, médication...) et les façons de les contourner sont développées : qu'il s'agisse de l'âge, de la médication ou des pathologies du patient, de nombreux facteurs doivent être contrôlés, et la technique adaptée.

Tout au long de l'ouvrage, de remarquables photos cliniques et de dissections ou des planches anatomiques illustrent parfaitement les propos tenus.

Les gestes, les positions des aiguilles y sont reproduits. Tout en étant très précis, les auteurs ont une approche pratique, et le lecteur pourra facilement appliquer les connaissances acquises au fil des pages, afin de ne plus « rater son anesthésie ». Le patient a le droit de ne plus souffrir, et le praticien a le devoir de connaître les techniques analgésiques appropriées à chaque acte.

Cet ouvrage nous prodigue une bonne piqûre de rappel (indolore) de nos connaissances dans un domaine incontournable, mais trop banalisé de notre pratique. De nombreuses erreurs sont faites, dont la conséquence la moins grave est l'échec de l'analgésie. Dans certains cas, l'ignorance peut mettre en danger la vie de nos patients.