Mise en charge précoce d’implants avec une prothèse fixée dans les édentements complets mandibulaires : résultats à 4-5 ans d’une étude clinique prospective
 

Implant n° 2 du 01/05/2010

 

REVUE DE PRESSE

Recherche

Sébastien MOLKO  

Cette étude évalue les taux de survie et de succès d’implants mis en charge précocement et placés dans la zone interforaminale de patients complètement édentés à la mandibule ainsi que les taux de survie des prothèses dentaires fixées (PDF).

Ont été inclus 37 patients (18,9 % d’hommes ; âge moyen : 64,5 ans), présentant des mandibules édentées. Au total, 185 implants ont été mis en place dans la zone interforaminale de la symphyse (5 implants par patient). Le...


Cette étude évalue les taux de survie et de succès d’implants mis en charge précocement et placés dans la zone interforaminale de patients complètement édentés à la mandibule ainsi que les taux de survie des prothèses dentaires fixées (PDF).

Ont été inclus 37 patients (18,9 % d’hommes ; âge moyen : 64,5 ans), présentant des mandibules édentées. Au total, 185 implants ont été mis en place dans la zone interforaminale de la symphyse (5 implants par patient). Le couple d’insertion a été contrôlé manuellement à 50 Ncm. Immédiatement après la pose des implants, une armature en titane pour les PDF a été fabriquée. Dans les 2 semaines suivant la pose des implants, les PDF ont été connectées de façon rigide aux implants. Les extensions distales étaient de 1 cm au maximum.

Au cours de la période d’observation allant de 1 à 8 ans (moyenne : 4,5 ans), 32 complications sont survenues. Un total de 19 implants ont été perdus chez 10 patients (principalement les implants distaux), entraînant un taux de survie cumulatif de 89,7 %. Neuf implants sur 5 patients ne se sont pas ostéointégrés. Ces implants n’ont pas été déposés, la stabilité dans le tissu conjonctif étant acceptable et l’inflammation absente. Ils ont toutefois été enregistrés comme des échecs.

Par conséquent, le taux de succès cumulatif est tombé à 84,9 %. Quatre implants chez 3 patients présentaient des signes cliniques de péri-implantite (2,2 % de tous les implants). Concernant les complications liées à la prothèse, un échec complet a été relevé, un implant ayant dû être remplacé. En outre, 10 fractures d’armature sont survenues chez 6 patients, 3 PFD ont été modifiées et les dents ont été réparées 16 fois chez 11 patients.

Bien que la mise en charge précoce des implants chez les patients complètement édentés à la mandibule ait généré de bons résultats pour la plupart des patients, un plus grand nombre de complications liées aux implants et aux prothèses a été observé. Cette procédure ne peut donc être généralement recommandée.

Articles de la même rubrique d'un même numéro