Résultats à 10 ans d’une étude prospective sur le suivi d’une cohorte de patients au support parodontal altéré. Partie 1 : perte implantaire et perte osseuse radiographique - Implant n° 3 du 01/09/2010
 

Implant n° 3 du 01/09/2010

 

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Sébastien MOLKO  

Cette étude compare les résultats à long terme d’implants placés chez des patients traités pour une parodontite (PCP) et chez des patients en bonne santé parodontale (PHP) par rapport à leur adhésion à la thérapeutique parodontale (SPT). Au total, 112 patients partiellement édentés ont été inscrits consécutivement dans le cadre d’un exercice spécialisé privé et répartis en trois groupes en fonction de leur état parodontal initial : PHP, PCP modérée et PCP...


Cette étude compare les résultats à long terme d’implants placés chez des patients traités pour une parodontite (PCP) et chez des patients en bonne santé parodontale (PHP) par rapport à leur adhésion à la thérapeutique parodontale (SPT). Au total, 112 patients partiellement édentés ont été inscrits consécutivement dans le cadre d’un exercice spécialisé privé et répartis en trois groupes en fonction de leur état parodontal initial : PHP, PCP modérée et PCP sévère.

Les soins parodontaux et implantaires ont été effectués selon les besoins. Les implants vis solide (S), vis creuse (SH) et des cylindres creux (HC) ont été mis en place pour réaliser des prothèses fixées, une fois la thérapeutique parodontale initiale menée à terme avec succès (indice de plaque de toute la bouche : < 25 % et indice de saignement de toute la bouche : < 25 %). À la fin du traitement, les patients ont été invités à suivre un programme individualisé SPT. À 10 ans, des mesures cliniques et les modifications osseuses radiographiques ont été enregistrées par deux opérateurs calibrés, en aveugle des résultats initiaux.

Onze patients ont été perdus de vue. Au cours de la période d’observation, 18 implants ont été retirés en raison de complications biologiques. Le taux de survie des implants (tous types confondus) a été respectivement, pour PHP, PCP modérée et PCP sévère de 96,6 %, 92,8 % et 90 %. En ce qui concerne les implants S uniquement, il était de 98 %, 94,2 % et 90 %. La perte osseuse moyenne était de 0,75 mm (± 0,88) pour les PHP, 1,14 mm (± 1,11) pour les PCP modérés et de 0,98 mm (± 1,22) pour les PCP sévères, sans aucune différence statistiquement significative. Le pourcentage de sites avec une perte osseuse ≥ 3 mm était de 4,7 % pour les patients PHP, 11,2 % pour les patients à PCP modérée et de 15,1 % pour les patients à PCP sévères, avec une différence statistiquement significative entre PHP et PCP sévère (P < 0,05). Le manque d’adhésion à la SPT a été corrélé avec une incidence plus élevée de la perte osseuse péri-implantaire et la perte d’implants.

Les patients ayant des antécédents de parodontite ont présenté un taux de survie implantaire plus faible et un nombre significativement plus élevé de sites avec une perte osseuse péri-implantaire. De plus, les patients PCP, qui n’avaient pas complètement adhéré à la SPT, ont présenté un taux plus élevé d’échecs implantaires. Cela souligne la valeur de la SPT dans les résultats à long terme des traitements implantaires, en particulier chez les sujets atteints de parodontite, afin de contrôler et de limiter les complications infectieuses.

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