PRATIQUE ODONTOLOGIQUE AU BLOC OPÉRATOIRE - Implant n° 4 du 01/11/2010
 

Implant n° 4 du 01/11/2010

 

IMPLANT A LU

Vincent CHOQUET  

Avec la constante augmentation du nombre d’implants posés, associée à une pratique, pour certains, davantage orientée vers la chirurgie buccale, il est de plus en plus fréquent de retrouver des chirurgiens-dentistes en bloc opératoire. Cet ouvrage dédié à la pratique odontologique en bloc opératoire s’impose donc.

De plus, il s’agit presque d’un retour aux sources car, comme le souligne un des auteurs, l’anesthésie générale et la pratique odontologique sont...


Avec la constante augmentation du nombre d’implants posés, associée à une pratique, pour certains, davantage orientée vers la chirurgie buccale, il est de plus en plus fréquent de retrouver des chirurgiens-dentistes en bloc opératoire. Cet ouvrage dédié à la pratique odontologique en bloc opératoire s’impose donc.

De plus, il s’agit presque d’un retour aux sources car, comme le souligne un des auteurs, l’anesthésie générale et la pratique odontologique sont fondamentalement liées dans leur développement. En effet, les premières expériences d’anesthésie ont été réalisées dans le cadre d’actes dentaires.

Bien entendu, l’ouvrage débute par la rebutante mais indispensable description des impératifs législatifs et médico-légaux.

Très vite, les auteurs répondent à la question de l’indication d’une intervention sous anesthésie générale. Effectivement, les pathologies bucco-dentaires ne mettant que très rarement en cause le pronostic vital de nos patients, il est légitime de s’interroger sur la justification de réaliser nos actes sous anesthésie générale. Puis, les auteurs décrivent les grandes lignes des procédures relatives à cette dernière, afin que le praticien amené à exercer sous anesthésie générale ne se sente pas dérouté par les différentes étapes du processus. Il est également indispensable que le chirurgien-dentiste possède un minimum de connaissances sur le plan de la terminologie ainsi que du matériel et des procédures afin de mieux comprendre les impératifs induits par l’anesthésie générale. Comme les auteurs l’ont souligné dans leur introduction, la discipline de l’anesthésiologie ne tolère absolument aucune approximation.

Notons que le praticien opérateur doit s’assurer que certains points auront été parfaitement respectés dans l’installation et la gestion du patient sur la table opératoire. En effet, le praticien doit être conscient que, contrairement à sa pratique quotidienne dans laquelle le patient peut manifester son inconfort ou sa douleur liée à des blessures réalisées par inadvertance, il en est tout autrement sous anesthésie générale, et le patient ne peut exprimer aucune remarque. De ce fait, encore une fois, toute la responsabilité du confort du patient durant la chirurgie sous anesthésie générale repose sur l’opérateur.

Enfin, la responsabilité de l’opérateur ne s’arrête pas à un acte purement dentaire, mais s’étend également à la gestion des risques infectieux et des risques systémiques. Le praticien sera également impliqué dans la continuité, la permanence des soins ainsi que la gestion de la douleur postopératoire. Tous ces points et bien d’autres sont décrits dans ce livre.

Cet excellent ouvrage n’a absolument pas la prétention de transformer un chirurgien-dentiste en anesthésiste ou chirurgien, il n’en reste pas moins incontournable pour tout praticien souhaitant exercer en bloc opératoire, car il contient l’essentiel de toutes les connaissances requises à une telle pratique.