Implantation et mise en charge immédiates chez des patients possédant une denture présentant une atteinte parodontale irréversible - Implant n° 2 du 01/05/2011
 

Implant n° 2 du 01/05/2011

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Thierry Neimann  

Cet article présente un protocole clinique de prise en charge de patients ayant développé une maladie parodontale et dont toutes les dents sur une arcade sont compromises de façon irréversible. Les auteurs extraient toutes les dents d’une même arcade, placent des implants dans la même séance, et les solidarisent au plus tard après 48 heures au moyen d’une prothèse provisoire en résine de type bridge fixe.

Vingt-trois patients au pronostic parodontal compromis sont inclus...


Cet article présente un protocole clinique de prise en charge de patients ayant développé une maladie parodontale et dont toutes les dents sur une arcade sont compromises de façon irréversible. Les auteurs extraient toutes les dents d’une même arcade, placent des implants dans la même séance, et les solidarisent au plus tard après 48 heures au moyen d’une prothèse provisoire en résine de type bridge fixe.

Vingt-trois patients au pronostic parodontal compromis sont inclus dans l’étude (11 femmes, 12 hommes, 4 fumeurs et 4 diabétiques équilibrés). Des modèles d’étude ont été réalisés et la DVO de chacun déterminée préalablement à la chirurgie. Pour la plupart des patients, 6 implants ont été distribués le long de l’arcade en fonction d’un guide chirurgical et de la disponibilité osseuse, avec les implants les plus distaux inclinés postérieurement, donc émergeant plus distalement.

Au total 168 implants (146 Straumann, 10 Nobel Biocare, 8 Biomet 3i et 4 Lifecore) ont été placés dont 83 au maxillaire et 85 à la mandibule.

Parmi les implants maxillaires, 74 ont été mis en fonction immédiatement car leur valeur de fréquence de résonance (ISQ) était supérieure à 70, tandis que 9 implants étaient mis en charge de façon différée car leur ISQ était inférieur à 70. Les 85 implants mandibulaires ont tous été mis en charge immédiatement lorsque l’ISQ était supérieur à 70. Si une prothèse temporaire immédiate n’a pas été préparée préalablement à la chirurgie, des empreintes sont réalisées au cours de la séance de chirurgie implantaire afin de procéder à sa fabrication. Elle est ensuite adaptée, vissée ou scellée sur les 6 implants, au plus tard 48 heures après la chirurgie. Puis, après deux mois de cicatrisation, des empreintes sont faites pour fabriquer les bridges permanents céramo-métalliques de 12 éléments fixés, scellés ou vissés, sur 6 implants. Sur un total de 168 implants, 108 ont été des implants immédiats et 159 ont été mis en charge immédiatement. Seuls deux implants – 1 maxillaire et 1 mandibulaire – n’ont pas été ostéo-intégrés. Le taux de survie cumulatif implantaire après 3 ans est de 98,74 %. Sur un total de 26 prothèses fixées immédiates (12 au maxillaire et 14 à la mandibule), 6 d’entre elles ont été scellées et 20 ont été vissées. Le taux de survie cumulatif des prothèses était de 100 % après 3 ans de mise en fonction.

Les auteurs concluent que ce protocole de mise en charge immédiate d’implants mandibulaires et maxillaires sur des patients dont le contexte parodontal est compromis apparaît comme une technique prédictible avec un taux de survie cumulatif de 100 % pour les prothèses provisoires et permanentes.

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